Patrick Buisson veut « incarner la fin des affaires »

Patrick Buisson

Paris, 18 jan 2023 (AFP) – Proposé pour devenir président délégué de la Fédération française de rugby après la mise en retrait de Bernard Laporte, Patrick Buisson, vice-président chargé du rugby amateur, veut « incarner la fin des affaires », a-t-il expliqué dans un entretien accordé à l’AFP.

Du 23 au 26 janvier, les quelque 1.900 clubs amateur sont appelés à valider ou non cette candidature.

Q: Comment vous sentez-vous avant cette consultation?

R: « C’est un référendum: il y a un match avec deux équipes face à face et il y a aura soit le oui, où on sera vainqueur, soit le non, où on aura perdu. Mais on est confiants parce qu’on a un bilan exceptionnel, qui parle pour nous. On a fait des progrès considérables sous ces mandats: la FFR a complètement changé depuis qu’on est là. Et ça nous permet d’aborder ce référendum de manière assez confiante. Nous avons été élus sur un programme et nous souhaitons aller au bout (…) J’espère vraiment incarner la fin des affaires. Un retour au calme pour proposer beaucoup de sérénité. On doit être dans le temps du rassemblement. »

Q: N’avez-vous pas peur que ce soit un référendum pour ou contre Bernard Laporte?

R: « Peut-être. Mais je pense que les clubs en ont un peu marre de tout ça. Les clubs ont besoin de calme. Il est plus l’heure de nous réunir, de nous rassembler et de pousser derrière notre XV de France que de vivre des échéances électorales. On doit prôner le rassemblement et c’est ce que tout le monde attend. A quelques mois de la Coupe du monde (8 septembre – 28 octobre, NDLR), on ne doit pas être dans le temps de la division mais dans celui du rassemblement. Pour le rugby, pas pour des intérêts personnels. Pour réussir cette Coupe du monde. La division ne mène qu’à l’échec. C’est comme sur un terrain de rugby, c’est comme une équipe, si on n’est pas rassemblés, on sera en échec. Il est temps de mettre fin à la division et de travailler ensemble. »

Q: Que répondez-vous à ceux qui disent que vous n’êtes qu’un homme de paille?

R: « Ceux qui disent ça ne me connaissent pas. Je suis un homme d’action, un homme d’engagement. Ça fait quinze ans que je suis au service des clubs à la Fédération française de rugby mais je suis tombé dans la marmite du rugby à l’âge de six ans. J’ai connu toutes les strates: joueur, éducateur, entraîneur, dirigeant de club, président de club, dirigeant régional, président d’un comité territorial, élu fédéral… »

Q: Quel est votre regard sur les récentes affaires?

R: « C’est malheureux pour Bernard mais je porte un regard plus institutionnel. On a beaucoup parlé de ce procès mais l’institution n’a jamais été lésée. Le plus important, c’est les clubs. Ils préfèrent se concentrer sur notre passion que sur les controverses. Ils veulent jouer au rugby, pas voter tous les trois mois. On va vite passer à la suite: on va enchaîner sur le Tournoi (des six nations, du 4 février au 18 mars, NDLR), notre équipe de France est favorite de la Coupe du monde, on a sans doute un des meilleurs staffs, on remplit les stades, on a dépassé les dix millions de téléspectateurs, on va largement dépasser les 300.000 licenciés cette année, on est à 133 millions d’euros de chiffre d’affaires… La France du rugby, sa Fédération, n’est pas en mauvaise posture. »

propos recueillis par Nicholas Mc ANALLY

© 2022 AFP

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