Selon nos confrères du Midi-Olympique de ce lundi 6 mars, César Damiani, le seconde ligne albigeois serait en partance pour le club de Mont de Marsan la saison prochaine, où il aurait signé un contrat de 2 ans. Actuellement au CERS de Capbreton dans les landes après s’être rompu les ligaments du genou contre, ironie du sort, ces mêmes montois et bien que présent dans les tribunes du Stadium pour encourager ses coéquipiers victorieux de Perpignan sur le score de 26 à 24, la poutre maitresse du pack albigeois a préféré assurer son avenir chez un prétendant au top14 face à un avenir plus qu’incertain dans le Tarn.
En effet ces derniers malgré leur victoire contre les catalans qui les voient sortir temporairement de la zone de relégation ne sont pas toujours certains de leur avenir. D’où la fuite des cerveaux.
Il y a quelques semaines ce même confrère nous annonçait les probables départs de l’ouvreur Dan Kirkpatrick et du troisième ligne Dan Faléafa, cette fois-ci outre-Manche. Si on rajoute les sollicitations dont bénéficie Vincent Farré, le flanker tarnais, et la signature du pilier Max Curie à Nevers, ce sont pas moins de cinq joueurs qui vont déjà manquer la saison prochaine en cas de maintien en Prod2.
Car on se doute bien que si Albi venait à descendre en fédérale 1, son effectif se verrait dépouillé de la majorité de ses joueurs et le club devrait reconstruire sur des cendres.
Mais les interrogations existent aussi en cas de maintien. A l’heure où la majorité des clubs ont bouclé leur recrutement pour la saison prochaine, le Sporting Club Albigeois est au point mort. Sa situation sportive fait que personne ne veut s’engager mais c’est sa situation comptable qui inquiète. On savait que le club accusait un déficit structurel (autour des 500000 euros toujours selon le Midi-Olympique) mais le putsch des joueurs va encore alourdir ce déficit. Car il va falloir résoudre comptablement la situation des coaches mis à l’écart. Soit en rachetant les deux ans de contrat du manager Serge Milhas et l’année de ses adjoints Philippe Bérot et Jean-Christophe Bacca. Soit en les payant à ne rien faire. Mais on a vu que les emplois fictifs ne sont plus trop à la mode en ce moment…
Alors même si sur le terrain le club a retrouvé le sourire, ces derniers sont crispés en coulisse et devant ces atermoiements nombre de joueurs vont vouloir assurer leur avenir ailleurs.
On le voit la saga albigeoise est loin d’être terminée.
RS.