Réponse ferme de World Rugby face au cyberharcèlement

Alan Gilpin

Ce lundi, World Rugby a célébré une avancée significative dans la lutte contre le cyberharcèlement en saluant les poursuites judiciaires engagées en Australie à l’encontre d’un individu ayant envoyé des messages injurieux sur les réseaux sociaux à un arbitre vidéo et à son épouse lors de la dernière Coupe du monde de rugby en France.

Ces messages, décrits comme menaçants et abusifs, avaient pris pour cible l’arbitre vidéo (TMO) et son conjoint, semant le trouble et l’angoisse au sein de leur famille. Toutefois, grâce au programme de lutte contre les abus en ligne mis en place par World Rugby, l’auteur de ces agressions virtuelles a été identifié et localisé en Australie.

Confronté à ses actes, l’individu en question a été reconnu coupable d’utilisation de services de communication en ligne à des fins de menaces et harcèlement, marquant ainsi un précédent dans le domaine du cyberharcèlement sportif.

Cette affaire, qui aurait pu se dissoudre dans l’anonymat des milliers de cas similaires, a bénéficié d’une action concertée entre l’instance dirigeante du rugby mondial et les autorités australiennes, illustrant la détermination à combattre cette forme de violence virtuelle.

Alan Gilpin, directeur général de World Rugby, a exprimé sa satisfaction quant à cette avancée significative : « World Rugby se félicite de ce jugement historique. Les abus en ligne, odieux et toxiques, sont malheureusement monnaie courante pour de nombreux sportifs et personnalités publiques. Nous espérons que cela envoie un message fort aux trolls en ligne : un tel comportement est totalement inacceptable, et le sport ainsi que les autorités sont déterminés à prendre des mesures. »

En réaction à cet épisode troublant, World Rugby envisage de prendre des mesures strictes à l’encontre de l’auteur des messages injurieux, y compris l’interdiction d’acheter des billets pour les événements à venir organisés par l’instance dirigeante.

Cette décision intervient alors que plusieurs arbitres, dont Wayne Barnes et Tom Foley, ont annoncé leur retraite en raison des menaces et du harcèlement en ligne subis à la suite de leurs décisions sur le terrain.

L’initiative de World Rugby, saluée par de nombreux acteurs du monde sportif, ouvre la voie à une prise de conscience plus large sur les conséquences néfastes du cyberharcèlement dans le sport et la nécessité d’agir de manière décisive pour protéger l’intégrité des officiels et de leurs familles.