Le pilier droit Owen Franks, double champion du monde avec la Nouvelle-Zélande, se dit dans un entretien à l’AFP « honoré de disputer » le Top 14, un championnat qu’il a « toujours suivi » et qu’il découvrira vendredi avec Toulouse en tant que joker Coupe du monde.
QUESTION: Comment en êtes-vous venu à rejoindre le Stade toulousain?
REPONSE: « J’étais resté en contact avec Jerome (Kaino, ancien All Black membre du staff toulousain, NDLR), qui m’a envoyé un message pour savoir si j’étais intéressé. Je n’ai pas hésité une seule seconde (…) J’ai toujours suivi de près le rugby français, notamment les phases de mêlée. J’ai toujours regardé le Top 14 pour voir ce que je pouvais en tirer à distance. J’ai aujourd’hui une opportunité formidable, alors que ma fin de carrière se rapproche, de vivre cette expérience de l’intérieur et de continuer à apprendre. C’est un honneur de disputer cette compétition ».
Q: A-t-on encore réellement beaucoup à apprendre à 35 ans après 108 sélections avec les All Blacks et deux titres mondiaux (2011 et 2015)?
R: « J’ai toujours appris à travers le jeu et l’observation, au contact de joueurs que j’admire et que j’ai pu côtoyer et ça ne change pas, quel que soit mon âge. On n’a jamais totalement fini d’apprendre sur la mêlée. On s’appuie sur certains principes de base, mais on peut toujours s’améliorer. Je me sens privilégié d’être dans un club comme Toulouse avec un tel palmarès ».
Q: Qu’est-ce que le Stade toulousain représente pour vous?
R: « Une certaine culture de la gagne et on comprend mieux pourquoi de l’intérieur. Ils ont leurs propres méthodes et leur propre style de jeu et ils s’y tiennent. J’ai le sentiment d’un club exigeant, tourné vers l’excellence. Le seul qui s’en rapproche parmi ceux dans lesquels j’ai pu jouer serait les Crusaders. Il y a quelques points communs ».
Q: Vous êtes arrivé il y a seulement trois semaines. Quelle est votre première impression?
R: « Tout le monde ici a la passion du rugby, c’est formidable. On m’a vraiment bien accueilli. L’environnement et la météo sont agréables. On nous sert des menus cinq étoiles tous les jours à la cantine. D’un point de vue rugbystique, je suis impressionné par le gabarit des joueurs de devant. Notamment les deuxièmes lignes, qui sont un peu plus massifs qu’en Nouvelle-Zélande. Je m’attends donc à ce que ce soit très physique, ce qui n’est pas pour me déplaire ».
Q: Le rôle de joker Coupe du monde est-il particulier?
R: « Je ne suis ici que pour quelques mois. Ma famille me rejoindra la semaine prochaine, j’ai hâte. J’ai beaucoup voyagé ces dernières années et ça a surtout été difficile pour ma femme et mes enfants. J’essaierai de me rattraper auprès d’eux une fois ma carrière terminée. L’opportunité était trop belle, je ne pouvais pas la laisser passer. Et puis c’est une belle expérience également pour ma famille. Peu d’enfants néo-zélandais ont la chance de pouvoir vivre en France, surtout dans le Sud. Ils vont beaucoup apprendre ».
Q: Où serez-vous le 8 septembre pour le match d’ouverture de la Coupe du monde entre la France et les All Blacks?
R: « Devant la télé je pense. C’est génial de vivre ça depuis ici. C’est une Coupe du monde intéressante, avec quatre ou cinq équipes capables de la gagner. J’ai disputé ma première Coupe du monde (en 2011) à domicile et je sais à quel point c’est particulier. Tout le pays sera derrière l’équipe de France. J’ai hâte de vivre ça en tant que supporter ».
Propos recueillis par Sébastien DUVAL
© 2022 AFP
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