Sam Whitelock, géant des All Blacks, fera ses adieux en fin de saison

Le deuxième ligne Sam Whitelock, légende des All Blacks avec ses 153 capes, prendra sa retraite à la fin de la saison sous le maillot de Pau (Top 14), « pour ne pas faire l’année de trop ».

Fin octobre au Stade de France, le colosse néo-zélandais (2,02 m et 117 kg), âgé de 35 ans, avait été le premier à disputer une troisième finale de Coupe du monde, après avoir gagné les deux précédentes (2015, 2019).

À la suite de la défaite face à l’Afrique du Sud, il avait rejoint la Section paloise et son frère Luke, capitaine de l’équipe. Il était engagé jusqu’en juin 2025.

« J’ai pas mal discuté avec ma femme Hannah et mes trois enfants. Il est temps de clore le chapitre du rugby », a déclaré le joueur le plus capé de l’histoire de la Nouvelle-Zélande, dans un communiqué de la fédération de son pays.

Après 17 ans de carrière, le palmarès de Whitelock est immense. Outre ses deux titres mondiaux, il a remporté 11 fois le Rugby Championship -tournoi annuel entre les nations de l’hémisphère sud- et, en club, sept fois le Super Rugby avec les Canterbury Crusaders.

C’est dans cette franchise basée à Christchurch qu’il a passé presque toute sa carrière depuis ses débuts professionnels en 2008.

– Fils d’agriculteurs –

Ces dernières semaines, le nouveau sélectionneur des All Blacks Scott Robertson l’avait approché pour qu’il revienne en sélection et apporte son expérience à la nouvelle génération, en vain.

« Ce n’est pas une décision que nous avons prise à la légère », a souligné le deuxième ligne, qui a annoncé sa retraite aux supporteurs de la Section paloise et à ceux des All Blacks dans deux courtes vidéos visibles sur les réseaux sociaux.

« Ce qui m’enthousiasme le plus désormais, c’est de passer plus de temps avec mes enfants et ma femme et de les voir faire du sport », a-t-il ajouté dans le communiqué de New Zealand Rugby.

Avec Pau (actuel 7e du Top 14), ce fils d’agriculteurs, élevé dans une fratrie de quatre tous devenus professionnels de rugby, a disputé huit matches cette saison.

Ses derniers objectifs sont de « finir la saison à (son) meilleur niveau et ne pas faire l’année de trop »: « J’ai la chance de pouvoir décider d’arrêter ma carrière et je veux qu’elle se termine sur une bonne note ».

– « L’un des plus grands » –

Les hommages n’ont pas tardé à affluer. Pour Scott Robertson, Sam Whitelock est « immortel », « l’un des plus grands » du rugby. « Son impact a été énorme, tant mentalement que physiquement. C’est un gagnant qui s’est montré à la hauteur chaque fois, dont l’esprit de compétition l’a conduit au sommet de la performance », a dit le sélectionneur. « Mais c’est avant tout un mec bien, un mari et un père formidable ».

« Quelle carrière et quel mec! », a salué auprès de l’AFP le deuxième ligne d’origine australienne Emmanuel Meafou. « On regarde beaucoup les All Blacks en Australie et cette génération a tout gagné, avec des grands deuxièmes lignes comme lui et son partenaire Brodie Retallick. Quand on voit le travail qu’il abat sur le terrain, il mérite tout ce qu’il a fait ».

L’entraîneur de Whitelock à Pau, Sébastien Piqueronies, a salué sa « loyauté »: « Depuis son arrivée, nous apprécions tous son apport direct comme indirect, il dégage une vraie culture du travail et de la gagne. Même si son aventure béarnaise s’arrêtera en juin, il laissera un héritage à ce groupe ».

Si la Section ne se qualifie pas pour la phase finale du championnat, la légende néo-zélandaise pourrait jouer son dernier match contre Perpignan, le 8 juin au Hameau, pour le compte de la 26e journée de Top 14.

© 2024 AFP

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