Sam Whitelock, le plus capé des All Blacks

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Humble et réservé, Sam Whitelock est pourtant entré à l’automne dans la légende du rugby mondial en battant le record de sélections sous le prestigieux maillot des All Black, puis en étant le premier homme à disputer une troisième finale de Coupe du monde.

Sur le banc au coup d’envoi, le géant de 35 ans (2,02 m, 117 kg) est entré en jeu à la 55e minute au Stade de France pour son 153e match en noir, son 26e en Coupe du monde, un autre record, mondial celui-là.

Cette fois, le deuxième ligne n’a pas pu empêcher l’Afrique du Sud de l’emporter (12-11). Mais il avait enlevé les deux premières: en 2011, à domicile face à la France à Auckland, à l’époque où, âgé de 23 ans, il n’avait pas encore de reflets blancs dans sa barbe fournie ni dans ses cheveux en bataille, et quatre ans plus tard à Twickenham face à l’Australie.

Quelques jours avant sa dernière finale, il avait doublé l’illustre Richie McCaw au nombre de capes avec la Nouvelle-Zélande.

« On a beaucoup parlé de lui ces jours-là, il a battu des records extraordinaires », avait dit à l’AFP son frère Luke, le capitaine de Pau aux côtés duquel le deuxième ligne terminera son parcours.

Malgré sa carrière hors norme et ses records, Samuel Lawrence Whitelock n’aura sans doute jamais la renommée internationale d’un McCaw ou d’un Dan Carter, doubles champions du monde comme lui.

– Dernier défi à Pau –

La faute peut-être à l’humilité naturelle de ce fils d’agriculteurs élevé dans une fratrie de quatre tous devenus professionnels de rugby.

« Sam est très discret à propos de son travail. Sa fierté, c’est de s’investir sans faire de bruit », disait Luke. « Nous ne sommes pas les gens les plus expressifs ».

Surnommé « Gandalf » par certains de ses coéquipiers, du nom du sorcier dans Le Seigneur des anneaux, Whitelock impose le respect par sa longévité et sa régularité au plus haut niveau.

« Tout le monde sait que c’est un gros travailleur, mais ce que j’admire le plus chez lui, c’est la façon dont il a su faire évoluer son jeu et grandir », avait salué un jour le troisième ligne All Black Ardie Savea.

Au Mondial en France, même si le titre n’était pas au bout, Whitelock a montré qu’il n’était pas venu pour un jubilé. C’est lui qui a réussi le grattage de la gagne en quart de finale contre l’Irlande après 37 phases de jeu.

Nul doute que la motivation ne lui fera pas défaut pour tenter de relever un dernier défi à la mesure de son immense carrière: remporter le Bouclier de Brennus avec Pau. Et pourquoi pas?

© 2024 AFP

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