Paris, 27 juin 2023 (AFP) – Serge Simon, vice-président de la Fédération française de rugby et fidèle de Bernard Laporte, va démissionner de « toutes ses fonctions » au sein de la FFR afin de « laisser la place » à la nouvelle gouvernance incarnée par Florian Grill, a-t-il annoncé mardi à l’AFP.
« J’ai pris la décision de démissionner de toutes mes fonctions à la FFR, y compris celle au comité directeur », a déclaré à l’AFP l’ex-pilier, élu depuis 2016 et le premier mandat de Bernard Laporte, démissionnaire de son poste de président le 27 janvier après sa condamnation par la justice.
« Les clubs ont voté, ont exprimé quelque chose de très, très clair qu’il faut entendre: ils veulent un nouveau président, une nouvelle équipe (…) donc il faut laisser la place à la nouvelle gouvernance », a poursuivi Simon, 55 ans.
Serge Simon était depuis 2016 vice-président chargé de la haute performance, et donc à ce titre des équipes de France, un titre qu’il avait conservé lors de la réélection de Bernard Laporte en 2020.
C’est a priori Jean-Marc Lhermet, l’ancien troisième ligne emblématique de Clermont et bras droit du nouveau président de la FFR, qui devrait le remplacer dans cette fonction.
Membre du bureau fédéral (16 membres) et du comité directeur (40 membres), Serge Simon, médecin dans le civil, était également responsable des relations entre la FFR et la Ligue (LNR).
« Si on pouvait résumer les choses en une phrase, je dirais que jusqu’à présent, j’avais l’impression de faire partie de la solution et que là, j’ai l’impression de faire partie du problème », a poursuivi Simon pour expliquer sa décision.
A l’approche du comité directeur de jeudi et, surtout, de l’assemblée générale de la FFR samedi, l’ancien pilier de Bègles-Bordeaux période « Rapetous » préfère que tout « soit clair avant, afin de laisser toute la latitude nécessaire à la nouvelle gouvernance de prendre les décisions qu’elle veut prendre ».
Longtemps président de la Ligue d’Ile-de-France, Florian Grill, chef de file du collectif « Ovale Ensemble », a été élu le 14 juin à 58,14% par les quelque 1.900 clubs français.
Opposant de longue date à Laporte, dont les proches soutenaient la candidature de Patrick Buisson, il est en poste jusqu’à fin 2024, le temps d’achever le second mandat, interrompu, de l’ancien sélectionneur des Bleus et ex-ministre des Sports.
« Il faut avoir l’élégance de se retirer et de laisser les autres faire certainement mieux », a ajouté Simon, tout en se disant « très fier » du bilan de « l’ancienne équipe » présidée par Bernard Laporte qui, a-t-il rappelé, a notamment obtenu l’organisation du Mondial-2023 en France (8 septembre – 28 octobre).
« On n’a pas tout réussi mais on a réussi tout ce qu’on avait promis: (les résultats du) XV de France, le nombre de licenciés en hausse, les finances au beau fixe, le rôle de la France à l’international… La France a retrouvé sa place sur l’échiquier du rugby mondial », a-t-il affirmé.
© 2022 AFP
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