Sexisme à la fédération galloise de rugby: le directeur général par intérim promet d’agir vite

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Londres, 30 jan 2023 (AFP) – Le directeur général par intérim de la Fédération galloise (WRU), Nigel Walker, a prévenu lundi que le « futur du rugby gallois » était « en danger », et promis des actions « rapides » face aux accusations de comportements sexistes, racistes et homophobes dont l’instance fait l’objet.

Même s’il n’est pas directement visé, son prédécesseur Steve Phillips a démissionné dimanche en lien avec l’indignation suscitée par la publication de témoignages très forts de femmes dénonçant les comportements sexistes dont elles disent avoir été victimes pendant des années jusque dans les hautes sphères de la WRU.

« Nous avons intégré la nécessité d’un changement, et nous voulons aboutir à un programme de changement aussi vite que possible », a déclaré lundi Nigel Walker, lors d’une conférence de presse.

Pour convaincre les clubs d’adhérer à ce programme, il veut leur présenter « un argumentaire imparable en faveur du changement, car rester sans bouger n’est pas une option ».

« Si nous ne sommes pas prêts à évoluer, alors le futur du rugby gallois et de sa fédération est en danger. Je ne pourrais pas le dire plus clairement que cela », a ajouté celui qui était jusque-là directeur de la performance au sein de la WRU.

Une réunion visant à la mise en place d’un groupe de travail a eu lieu dimanche, deux jours après avoir l’annonce de sa création par le président du conseil d’administration de la Fédération, Ieuan Evans. C’est à l’issue de ce rendez-vous que Steve Phillips a rendu publique sa démission.

Ce groupe de travail indépendant est chargé d’enquêter sur les comportements sexistes, mais aussi racistes ou homophobes.

Dans des témoignages diffusés lundi dernier par la BBC, plusieurs femmes ont affirmé avoir été victimes de comportements sexistes, dont l’ancienne directrice du rugby féminin gallois, Charlotte Wathan.

Un homme, au centre d’entraînement gallois de Glamorgan en 2019, « a dit qu’il voulait me violer. Me ramener à l’hôtel, m’attacher sur le lit et me violer », a-t-elle expliqué.

« Je me rappelle en avoir été malade, comme après un coup de poing dans l’estomac. Je me rappelle avoir été en état de choc et m’être dit +est-ce que j’ai vraiment entendu ça?+ ». « Tout le monde a ri », a-t-elle poursuivi, disant avoir « quitté la pièce » et avoir « éclaté en sanglots ».

La WRU est accusée d’avoir été mise au courant de plusieurs de ces accusations et de ne pas avoir agi.

« Il est temps que la WRU et sa direction prennent leurs responsabilités et se montrent à la hauteur des valeurs inclusives dont le rugby aime s’enorgueillir », a également réagi la WRPA, l’association qui représente les joueurs des quatre équipes principales (Dragons, Scarlets, Ospreys et Cardiff).

© 2022 AFP

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