Clermont-Ferrand, 16 sept 2022 (AFP) – Arrivé à Clermont cet été, le centre international australien Irae Simone entend « franchir un cap » à 27 ans en Top 14 et veut toujours retrouver les Wallabies, comme il l’a confié à l’AFP avant d’affronter Toulon, dimanche lors de la 3e journée.
Q: Comment vous êtes-vous retrouvé à Clermont?
R: « C’est assez marrant: j’étais dans ma dernière année avec les Brumbies et tout allait bien, j’étais appelé par les Wallabies… En 2020, je fais mes débuts avec l’Australie mais après, je fais des allers-retours. Ma dernière saison avec les Brumbies, en 2022, je voulais tout donner. Les gens disaient « tu te bats pour avoir un nouveau contrat » mais ce n’était pas du tout ça. Ce n’est pas ma mentalité. Moi, ce que je voulais, c’était retrouver les Wallabies parce que je jouais bien. (…) Ca a été dur de quitter les Brumbies, c’est sans doute le meilleur club que j’ai fréquenté. Prendre la décision de venir à Clermont était compliqué. Les gens disent qu’on part à l’étranger pour l’argent. A Clermont, c’est vraiment le côté rugby qui m’a plu. L’expérience et le staff ici. Est-ce qu’ils peuvent m’aider à franchir un cap? J’en ai parlé avec Jono (Gibbes, NDLR) et l’encadrement. »
Q: Justement, comment Gibbes vous a-t-il vendu le club?
R: « Il m’a expliqué la place que je pouvais prendre dans ce club, la valeur que je pouvais y ajouter, ce que je pouvais apporter. Il ne s’agissait pas d’essayer de me vendre quoi que ce soit mais plutôt de m’offrir une opportunité et de voir comment je pouvais atteindre le niveau supérieur. Il a mis l’équipe en avant et c’est important pour moi. »
Q: Comment vous sentez-vous à Clermont?
R: « Je suis encore en train de m’installer, de trouver ma place. La difficulté, c’est la barrière de la langue, c’est un peu compliqué et j’apprends petit à petit. Je prends des cours de français. Ce n’est pas facile mais c’est bien d’avoir quelques étrangers et quelques ‘Frenchies’ qui parlent un peu anglais. J’adore ça, c’est super d’être dans une communauté qui est vraiment à fond dans le rugby. Plus vous y mettez du vôtre, plus vous en profiterez. »
Q: Avez-vous fait une croix sur les Wallabies?
R: « Je suis encore motivé de jouer au niveau international et de voir si je peux avoir cette chance. Je n’y pense pas trop en ce moment, je me concentre sur Clermont, sur comment on peut s’améliorer et gagner des matches. Tout dépend des joueurs, de leur motivation et leur envie. Mon but principal, c’est de bien jouer à Clermont et de gagner. »
Q: Vous commencez la saison par une défaite contre le Stade français puis une victoire devant Pau.
R: « On a probablement laissé échapper ce match contre Paris. On n’a pas montré notre meilleur niveau, nous nous sommes battus nous-mêmes. Certaines combinaisons étaient nouvelles, on a manqué un peu de cohésion, de confiance… Ca viendra avec le temps. Je déteste perdre et cette défaite fait mal, d’autant que c’était le premier match. On voulait bien commencer la saison. Ca a sans doute été un coup de pied au cul pour voir où nous en sommes. Pau, ça fait joli au tableau d’affichage mais je suis très critique. On a pris vingt points (24), il faut qu’on se reprenne: c’est facile d’avoir un peu trop de confiance quand vous gagnez, de penser que c’est réglé. »
Q: Ce week-end, vous affrontez Toulon…
R: « Ils sortent d’une défaite et ils voudront rebondir. Chez eux, ils vont essayer de nous malmener, de s’imposer. A nous de faire les choses simplement, comme il faut, sans nous compliquer la tâche. C’est notre état d’esprit, on doit attaquer, conserver le ballon et jouer simple, les pousser à la faute et les obliger à jouer depuis leur camp. Cette semaine, on n’a pensé qu’à nous, ce qu’on sait faire, comment défendre et essayer des remporter les combats physiques. »
propos recueillis par Illtud DAFYDD
© 2022 AFP
Truffes VIP : des Coffrets Cadeaux autour de la Truffe Noire