Un décor inédit, un départ canon
Délocalisé au stade Duvauchelle de Créteil, le Racing 92 a battu Montpellier 32–25 au terme d’un match riche en rebondissements. Les Ciel et Blanc ont démarré tambour battant : dès la 2e minute, Hulleu trouve l’intervalle et file entre les perches. Seunes transforme (7–0). Le MHR réplique vite. Thomas Vincent réduit d’abord l’écart au pied (7–3, 4e), puis les Héraultais envoient du jeu sur toute la largeur pour l’essai de Hounkpatin (7–10, 8e, transformation Vincent). Le premier acte reste heurté, ponctué d’imprécisions et de pénalités longues distances. Seunes ramène les siens (10–10, 17e) puis égalise juste avant la pause (13–13, 35e). Mi-temps, balle au centre.
Le tournant : carton rouge contre Verhaeghe
Au retour des vestiaires, le match bascule en cinq minutes. À la 48e, Verhaeghe est expulsé pour un déblayage dangereux sur Hughes. Le Racing profite aussitôt de sa supériorité numérique. Joseph en force (50e) puis Hulleu pour le doublé après un festival de Tuisova (51e) creusent l’écart. Prisciantelli passe deux transformations (20–13 puis 27–13). Le MHR vacille mais refuse d’abdiquer.
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Reus rallume l’étincelle, le Racing tient bon
Montpellier s’accroche grâce à l’inspiration de Hugo Reus. Sur l’aile, l’ouvreur décale d’une chistera somptueuse Lenni Nouchi pour relancer le suspense (27–18, 60e). Reus et les siens insistent, obtiennent des pénaltouches et multiplient les pick and go. À la 68e, nouveau coup dur pour le Racing avec le carton jaune de Demba Bamba. Les Cistes appuient et sont récompensés par l’essai de Tauleigne (74e), transformé par Reus (27–25). Créteil retient son souffle.
Habosi libère les Franciliens
La réponse des Ciel et Blanc arrive à la 77e. Après une longue séquence au près, le ballon sort vite côté droit : Tuisova fixe et sert Habosi qui termine en puissance (32–25). Gibert manque la transformation mais l’essentiel est fait. Dans les ultimes secondes, Montpellier obtient une dernière pénalité, lointaine. Reus s’élance… et manque la cible (80’+2). Le Racing 92 peut souffler : victoire 32–25, au terme d’une seconde période à haute tension.
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Statut et enseignements
Le Racing marque quatre essais (Hulleu 2’, 51’, Joseph 50’, Habosi 77’) et signe un succès précieux, sans bonus mais riche en caractère. Montpellier repart sans point mais avec des certitudes dans le combat et l’état d’esprit, malgré l’infériorité numérique liée au rouge de Verhaeghe. La mêlée francilienne a alterné le bon et le moins bon, la touche a souffert, mais l’impact de Tuisova et la lucidité de Joseph ont pesé lourd.
Ce qu’ils ont dit
À la pause, Ugo Seunes sonnait l’alarme : « On s’embête… On n’a pas d’énergie, ils nous marchent dessus. On avait le vent, on n’a pas dominé. À nous de faire une grosse deuxième période.
» Mission en partie accomplie grâce à l’accélération après le rouge adverse. Côté MHR, Thomas Vincent résumait le plan de jeu : « On avait pour mission d’occuper, de rester chez eux. Le positif, c’est qu’on a scoré.
» Une stratégie presque gagnante, relancée par la chistera inspirée de Reus et par la puissance d’Hounkpatin et Tauleigne.
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La fiche express
Score : Racing 92 32–25 Montpellier (mi-temps 13–13). Essais Racing : Hulleu (2’, 51’), Joseph (50’), Habosi (77’). Essais MHR : Hounkpatin (8’), Nouchi (60’), Tauleigne (74’). Sanctions : Verhaeghe (MHR) rouge 48’, Bamba (R92) jaune 68’. Faits marquants : chistera de Reus décisive, ultime pénalité manquée par le MHR (80’+2).
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