Stade Français – La Rochelle

Top 14 . Le Stade Français s’impose sur le fil face à La Rochelle

Un duel tendu entre deux prétendants

Le Stade Français a remporté une victoire au courage contre La Rochelle (26–24) à Jean-Bouin, au terme d’un match d’une intensité rare. Les Parisiens, longtemps dominateurs en mêlée, ont vu les Rochelais revenir dans les dernières minutes. Puis, ils se sont en remis à une ultime pénalité de Louis Carbonel après la sirène. Un succès clé qui conforte le statut de leader du Top 14 des Stadistes.

Discipline décisive, conquête parisienne

D’entrée, les Maritimes ont subi la pression du pack parisien. Les fautes se sont enchaînées jusqu’au carton jaune pour Guram Kuntelia (23e). Paradoxalement, La Rochelle a ouvert le score grâce au pied d’Antoine Hastoy (0–3, 28e), puis doublé la mise (0–6, 31e). Paris a répondu avec méthode : touche captée par Paul Gabrillagues, maul qui progresse, et Giorgi Melikidze conclut en puissance (36e). Transformation de Carbonel (7–6). À la pause, les locaux mènent d’un point, lucides et propres dans les zones clés.

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Paris appuie, La Rochelle s’accroche

Au retour des vestiaires, la botte de Carbonel fait d’abord respirer Paris (10–6, 48e). Puis le tournant : sur un contre éclair, Dakuwaqa file à l’essai (55e), Carbonel transforme (17–9). Les Maritimes ne lâchent pas : pénalité d’Hastoy (17–12, 61e). Ensuite, inspiration de Niniashvili qui s’envole en coin pour relancer totalement le suspense (69e, 20–17). Paris reprend un peu d’air (23–17, 72e), mais la fin de partie est électrique.

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Climax : Jegou relance, Carbonel délivre

À la 78e, Jegou aplatit après une récupération maligne de Le Garrec au ras. Hastoy transforme, La Rochelle passe devant (23–24). Jean-Bouin retient son souffle. Dernière mêlée : la première ligne maritime se relève. Pénalité pour le Stade Français. À 40 mètres, excentré à gauche, Carbonel règle la mire et fait lever le stade. 26–24, rideau. Paris s’impose sur le fil, pragmatique et froid dans le money time.

Déclarations et enseignements

À la pause, Léo Barré pointait « des actions vendangées » : les Franciliens ont corrigé le tir en validant leurs temps forts. En face, Jules Favre regrettait les fautes qui ont coûté cher : « On voulait jouer chez eux, mais l’indiscipline nous punit. » Le bilan est limpide : la mêlée parisienne, la qualité du jeu d’occupation et la fiabilité au pied ont pesé. La Rochelle repart avec le bonus défensif et des séquences offensives convaincantes. Mais une marge de correction évidente dans la gestion des rucks et des mêlées persiste.

Impact pour la suite

Le Stade Français reste solidement accroché en tête avec 19 points, emmené par un Carbonel clinique (6/7 au pied) et une conquête de haut niveau. La Rochelle, valeureuse mais friable dans les zones de collision, devra capitaliser sur l’activité de Niniashvili. Ils devront aussi profiter de l’énergie de leur banc pour basculer ces matchs serrés. Une affiche référence, un scénario de phase finale en plein automne, et une certitude : ce Top 14 a déjà trouvé l’un de ses sommets d’intensité.

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