Top 14: Léo Coly, une pépite en transformation à Montpellier

Léo Coly Montpellier

Paris, 30 sept 2022 (AFP) – Léo Coly, jeune demi de mêlée, transféré du Stade montois (Pro D2) à Montpellier, a atterri chez le champion de France en titre avec le statut de nouvelle « pépite » du rugby français, une certaine « aisance » mais aussi une volonté de ne pas « se précipiter ».

Champion du monde des U20 en 2019, il a explosé l’an dernier au sein des « Jaune et Noir », avec qui il a terminé en tête de la saison régulière (305 points, onze essais). Au point d’être convoqué avec les Bleus par Fabien Galthié lors du Tournoi des six nations et courtisé par la plupart des grands clubs français.

C’est finalement à Montpellier que le Landais de 23 ans, formé à Biscarrosse avant de rejoindre Mont-de-Marsan, a décidé de poser ses valises, recruté par le MHR pour ses qualités de buteur mais pas que.

« Son aisance, déjà, souligne son manager Philippe Saint-André: il est beau à voir jouer, il ne tombe jamais, il fait toujours la passe avant d’aller au contact… C’est un joueur avec un talent fou et il est très intelligent ».

Et si Léo Coly explique avec un grand sourire que c’est parce que l’Hérault est « une super région (où) il fait souvent beau », c’est quand même avant tout « pour gagner des titres ».

Pour l’instant, s’il doit se contenter de ceux de la saison dernière – « meilleur joueur de Pro D2 » et « meilleure révélation » -, il a commencé sa récolte d’essais en marquant son premier samedi dans l’élite, lors de la 4e journée face à Pau (43-17).

– « Comme à la maison » –

Au MHR, il a retrouvé ses copains des U20, le demi d’ouverture Louis Carbonel et le trois quarts Arthur Vincent: « j’ai senti que je serai ici un peu comme à la maison », a-t-il expliqué lundi à l’Olympia, ses trophées dans les bras.

Avec Louis, raconte-t-il, « on a encore quelques trucs à régler mais on s’est retrouvé dans la connerie, comme si on s’était quitté il y a six mois, c’est ça qui est le plus cool ».

Léo Coly, N.9 longiligne (1,75 m, 76 kg) est en effet encore en phase d’apprentissage à Montpellier: il prend ses marques, se cherche un peu et n’affiche pas une grande sérénité. Sans compter la concurrence qui l’attend avec le retour du Sud-Africain Cobus Reinach.

Son comportement tranche avec celui justement de son « pote de golf », Louis Carbonel, plus sûr, plus présent et maître de son jeu.

« On essaie de se partager le jeu au pied, on alterne pour mieux soulager l’autre de la pression défensive, confie l’ancien minot de la Rade. Pour l’instant, cela se passe bien même s’il existe des choses à améliorer. Au fil du temps, on risque de bien s’amuser tous les deux ».

– Vivier de « 9 » –

Quant à porter un jour le maillot des Bleus, en cette année de pré-Mondial, « il y a encore beaucoup de boulot et du monde devant moi », estime le Landais.

Même si pour « PSA », « s’il est venu chez nous, c’est qu’il a des ambitions, donc on va essayer de tout faire, lui donner les clefs pour être encore meilleur, aller encore plus loin, physiquement, techniquement et au niveau de la compréhension du jeu ».

Pour Coly, « il ne faut pas se précipiter non plus: je veux d’abord être bon avec Montpellier, +matcher+ et on verra ce qui arrivera par la suite ».

Un constat que partage le demi de mêlée titulaire du XV de France, le Toulousain Antoine Dupont, à qui il sera opposé dimanche lors de la 5e journée du Top 14 et qui évoque la chance pour Galthié d’avoir à ce poste « un vivier profond ».

Avant d’ajouter, un brin taquin: « on sait l’importance de l’émulation au sein d’un groupe et je pense qu’à ce poste on est bien pourvu ».

© 2022 AFP

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