Top 14: quand le rugby français se met aux NFT

Paris, 23 mai 2022 (AFP) – Après Toulouse, le Stade français ou encore Toulon, la Ligue nationale de rugby (LNR) se tourne vers les NFT avec un appel d’offres qui vise à accroître et rajeunir la base de fans du Top 14 et de la Pro D2 tout en générant de nouveaux revenus.

« On est la première ligue en France, dans les sports collectifs, à se lancer dans une telle démarche », explique à l’AFP le directeur général de la LNR, Emmanuel Eschalier.

« Nous sommes dans une démarche d’innovation. Le rugby est passé professionnel assez tardivement mais il a toujours été dans une telle démarche, que ce soit au niveau de l’arbitrage ou l’usage de technologies », ajoute-t-il. « C’est une nouvelle forme d’innovation dans un nouveau domaine qui va prendre de plus en plus d’importance ».

Selon cet appel d’offres, qui porte sur trois saisons de 2022-2023 à 2024-2025, trois lots sont en vente. Le premier comprend les cartes NFT des trente clubs de Top 14 et Pro D2.

A l’image des cartes à échanger et collectionner de notre enfance, des cartes de 1.466 joueurs (1.072 pros et 394 espoirs), plus ou moins stylisées, plus ou moins chères, seront mises en vente.

Dans le lot 2 figurent des moments vidéos à collectionner. A partir de la saison 1998-1999 et la naissance de la LNR, les amateurs pourront acheter des séquences d’images d’archives du Top 14 et de la Pro D2. Soit plus de 5.000 matches.

Enfin, le troisième lot permettra aux différents acteurs du marché de faire librement des propositions pour, par exemple, récupérer des produits uniques de la LNR.

– Comme la NBA ou la Premier League –

« Ce troisième lot est assez ouvert puisqu’il permettra aux candidats de proposer d’autres types de NFT sur des actifs propres à la LNR », précise Emmanuel Eschalier.

Pour rappel, une NFT, « non-fungible token » ou « jeton non fongible » en français, est un objet virtuel. Un certificat d’authenticité numérique infalsifiable témoigne de sa propriété.

En février 2022, la Premier League, le championnat anglais de football, avait lancé un contrat de licence sur quatre ans, afin notamment de développer des collections de cartes à collectionner en NFT pour une valeur des gains estimées entre 260 et 513 millions d’euros.

La NBA avait été une des pionnières en nouant en juillet 2021 un partenariat avec le studio Dapper Labs pour collectionner, échanger et posséder des moments emblématiques de l’histoire de la puissante ligue nord-américaine de basket. Puis quelques mois plus tard en s’associant avec Coinbase sur la cryptomonnaie.

« Concernant la dimension modèle économique et les revenus qui pourront être générés par cette nouvelle offre, il est totalement prématuré d’anticiper ou de spéculer », relève Emmanuel Eschalier.

« Il faut d’abord être pertinent dans ce qui est proposé. Ensuite, on verra les retombées mais notre motivation première n’est pas financière même s’il y a évidemment une dimension économique et l’ambition que cette offre génère des revenus », assure encore le DG de la LNR.

Ce n’est pas la première fois que NFT et rugby français se croisent: de nombreux clubs (Toulouse, Toulon, Stade français, Pau…) et joueurs (Antoine Dupont, Vincent Clerc…) se sont déjà engagés avec des plateformes NFT.

« Plusieurs acteurs du marché ont manifesté un intérêt: soit des acteurs de référence déjà fortement installés, soit des acteurs qui entrent dans le marché ou prévoient d’y entrer. On risque d’avoir des offres assez variées », estime Eschalier.

© 2022 AFP

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