L’ancien deuxième ligne international français Sébastien Vahaamahina, contraint de mettre un terme à sa carrière après une nouvelle commotion cérébrale, a saisi le conseil des Prud’hommes suite à son licenciement de l’ASM Clermont, a indiqué dimanche le club.
En mai dernier, la commission médicale de la Fédération française de Rugby avait retiré la licence à Vahaamahina, qui était à l’ASM depuis 2014, afin de préserver sa santé après une dixième commotion.
L’ex-Bleu (32 ans, 46 sélections), qui était en contrat jusqu’en 2025, avait dès mai exigé des dirigeants clermontois qu’ils reconnaissent « leurs responsabilités » et honorent « leurs engagements contractuels ».
Le club l’avait licencié et versé des indemnités mais l’ancien 2e ligne l’attaque dorénavant aux Prud’hommes afin d’augmenter ce dédommagement, a indiqué le club à l’AFP, confirmant une information de Rugbyrama.
L’ASM n’a pas voulu faire plus de commentaires.
Sébastien Vahaamahina est le troisième joueur de Clermont à dénoncer l’attitude des dirigeants auvergnat, après le deuxième ligne Jamie Cudmore et le troisième ligne Alexandre Lapandry, qui ont déposé plainte contre le club pour « mise en danger de la vie d’autrui ».
Le nom de Vahaamahina, né à Nouméa, s’ajoute à la liste grandissante de joueurs qui dénoncent les manquements des autorités en la matière, au même titre que l’ancien pilier des All Blacks Carl Hayman ou l’ex-talonneur du XV de la Rose Steve Thompson.
Le Néo-Zélandais et l’Anglais, tous deux passés par le Top 14, font partie d’un groupe d’une quinzaine de joueurs qui, en novembre 2022, a déposé un recours en justice contre les instances du rugby français pour manquement à leurs obligations de sécurité et d’information. Ils sont plus de 200 à accuser World Rugby, ainsi que les fédérations anglaise et galloise, de ne pas les avoir suffisamment protégés contre les commotions cérébrales.
© 2023 AFP
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