Toulouse champion des doublons, le Racing 92 grand perdant

Toulouse, malgré de nombreuses absences, a très bien géré la période de doublons entre le Top 14 et le Tournoi des six nations, contrairement à l’ancien leader du championnat, le Racing 92, qui a dégringolé au classement.

Avant que sa cohorte d’internationaux ne fasse ses valises pour Marcoussis fin janvier, le Stade toulousain occupait la quatrième place, au coude à coude avec le gros des prétendants à la qualification en phase finale.

Six journées de Top 14 ont passé depuis et le champion sortant, fort de ses cinq succès pour un seul revers, s’est échappé en tête en compagnie du Stade français, autre grand bénéficiaire des doublons.

« On a engrangé beaucoup de confiance pendant cette période », se félicite l’entraîneur des avants toulousains Jean Bouilhou, dont le club est pourtant, de loin, le plus gros pourvoyeur des Bleus.

Les Rouge et Noir ont bénéficié chez le Racing (27-20) et contre Bayonne (46-26) de leur demi de mêlée Antoine Dupont, étincelant avant de rejoindre l’équipe de France de rugby à VII dans l’optique des Jeux olympiques de Paris cet été.

Ils ont également pu compter sur plusieurs internationaux non concernés par le Tournoi: l’Argentin Juan Cruz Mallia, excellent à l’ouverture, le troisième ligne anglais Jack Willis, le deuxième ligne australien Rory Arnold ou le centre tongien Pita Ahki.

Bien épaulés par des valeurs sûres comme Paul Graou, Pierre-Louis Barassi ou Arthur Retière, les jeunes se sont mis au diapason, à l’image du talonneur Guillaume Cramont, du troisième ligne Mathis Castro-Ferreira ou du centre Paul Costes.

« On a une chance incroyable d’entraîner des gamins comme ça », a salué le manager toulousain Ugo Mola après la défaite à Perpignan (27-17), la seule de son équipe sur la période.

– « Nouvelle problématique » –

Le Stade français n’a également perdu qu’une seule fois lors des six dernières journées, à La Rochelle (23-3), et s’est constitué une précieuse avance dans la course au top 6.

Moins ponctionné que la concurrence — le deuxième ligne Paul Gabrillagues et l’arrière Léo Barré en début et en fin de Tournoi –, le leader parisien va désormais devoir prouver que sa place n’est pas seulement conjoncturelle.

Les deux premiers du classement avant les doublons, le Racing et Bordeaux-Bègles, désormais respectivement sixième et quatrième, ont le plus souffert de l’absence de leurs internationaux.

Orphelin de sa charnière Nolann Le Garrec-Antoine Gibert et du centre Gaël Fickou, le club des Hauts-de-Seine présente même le pire bilan du Top 14 depuis fin janvier, avec une seule victoire pour cinq défaites.

L’UBB, sans sa ligne d’attaque « galactique » (Maxime Lucu, Matthieu Jalibert, Damien Penaud, Louis Bielle-Biarrey, Yoram Moefana, Nicolas Depoortere), a fait à peine mieux (deux victoires, quatre défaites).

« C’est quand même nouveau pour nous d’avoir sept, huit joueurs appelés », a souligné l’entraîneur de la défense girondine Christophe Laussucq. « C’est une satisfaction pour toutes les strates du club, mais c’est aussi forcément une nouvelle problématique ».

. Le classement du Top 14 sur la période des doublons

1. Toulouse 23 points (5 victoires, 1 défaite)

2. Stade français 22 pts (5 v., 1 d.)

3. Montpellier 21 pts (5 v., 1 d.)

4. Lyon 18 pts (4 v., 2 d.)

5. La Rochelle 15 pts (3 v., 3 d.)

6. Bayonne 15 pts (3 v., 3 d.)

7. Castres 14 pts (3 v., 3 d.)

8. Perpignan 14 pts (3 v., 3 d.)

9. Pau 13 pts (3 v., 3 d.)

10. Clermont 12 pts (2 v., 1 n., 3 d.)

11. Toulon 9 pts (2 v., 2 d.)

12. Bordeaux-Bègles 9 pts (2 v., 4 d.)

13. Oyonnax 5 pts (1 n., 5 d.)

14. Racing 4 pts (1 v., 5 d.)

© 2024 AFP

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