Tournoi: l’Italie n’a plus peur de « prendre des risques » (Padovani)
Rome, 24 fév 2023 (AFP) – Le XV d’Italie, revigoré par ses succès l’an dernier contre les Gallois dans le Tournoi des six nations puis l’Australie en novembre, n’a plus peur de « prendre des risques », explique à l’AFP son ailier Edoardo Padovani (29 ans, 42 sélections) avant de recevoir samedi l’Irlande, lors du Tournoi 2023.
Q: Qu’est-ce qui a changé depuis votre essai à la dernière minute au pays de Galles, il y a un an, qui a permis aux Azzurri de gagner un premier match dans le Tournoi depuis 2015 ?
R: « Cette journée a été mémorable pour notre rugby. Cela faisait sept ans que l’Italie n’avait pas gagné, le fardeau commençait à être un peu lourd. Cela a évidemment changé la façon dont on voit les choses. Notre groupe a toujours été uni, il a toujours travaillé dur, mais il avait besoin d’une victoire pour concrétiser tout ce qui avait été fait. Notre confiance est absolument différente. Ensuite, la victoire contre l’Australie (une première pour l’Italie, ndlr) nous a fait comprendre à quel point ce groupe a grandi. Mais regardons le présent et ce match contre l’Irlande, le N.1 mondial, qui va exiger 85, 90 minutes de combat total. C’est une belle occasion de voir où nous en sommes (après 2 défaites lors des 2 premiers matches du Tournoi). On ne pense pas à la victoire à tout prix, le plus important cela reste nos prestations, les victoires en seront la conséquence. »
Q: Dans quels secteurs du jeu en particulier l’Italie a-t-elle progressé ?
R: « On a beaucoup progressé en défense, en mêlée. Mais l’objectif est aussi, selon la vision du nouvel encadrement (depuis l’été 2021 avec l’arrivée du sélectionneur néo-zélandais Kieran Crowley), d’assumer davantage de responsabilités dans le jeu, y compris de prendre des risques en jouant dans notre camp, et de divertir le public. Kieran Crowley est une personne pragmatique. Ce n’est pas quelqu’un de beaucoup de mots mais il sait très bien se faire comprendre. Il donne beaucoup de liberté aux joueurs et ainsi nous responsabilise. Beaucoup de ce qui se passe sur le terrain vient de nous, de nos idées, il nous donne beaucoup de liberté et cela se voit dans notre jeu. »
Q: L’arrière Ange Capuozzo incarne cette Italie plus joueuse, comment jugez-vous ses progrès rapides depuis ses débuts il y a un an ?
R: « Il est arrivé sur la pointe des pieds, un peu timide, mais il s’est tout de suite trouvé bien avec nous parce notre groupe sait intégrer les nouveaux arrivants. Il est sympathique, on plaisante beaucoup, je suis content pour lui de la façon dont tout s’est passé, il joue très libéré sur le terrain. »
Propos recueillis par Anthony LUCAS
© 2022 AFP
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