Capbreton (AFP) – Rugby, famille, pétanque et changement de couches… le quotidien des joueurs du XV de France, qui poursuivent à Capbreton leur montée en puissance vers la Coupe du monde, a pris une tournure insolite depuis dimanche et leur retour de Murrayfield.
Comme dans « les Flots Bleus » du film Camping, on ne sait pas si Matthieu Jalibert et Cameron Woki ont déjà croisé un Patrick déambulant en slip de bain et en marcel, si un Jacky a convié Antoine Dupont et Romain Ntamack à l’apéro dès 17 heures pétantes.
Généralement habitués aux espaces confinés ou privatisés pour leur repos et leur quiétude, loin des regards en tout cas, Fabien Galthié et ses hommes ont opté cette année pour le camping ouvert et donc propice aux échanges avec d’autres vacanciers au fait ou non du rugby.
« C’est un nouveau cadre, un nouveau contexte que le XV de France n’a jamais connu. C’est aussi une expérience », résume le 2e ligne Bastien Chalureau « totalement fondu » avec les autres occupants des lieux.
« Hormis au niveau du restaurant où il y a une petite coupure, il n’y pas de dissociation, on discute avec eux, on peut faire une partie de ping-pong… Le contact avec les supporters, c’est l’âme du rugby, c’est la convivialité, le partage, poursuit le Montpelliérain. On doit montrer l’exemple et partager ça avec le public ».
– « Partager les nuits du petit » –
Durant trois semaines, tous les joueurs et les membres du staff tricolore vont disposer chacun d’un mobil-home dans ce camping 4 étoiles situé à Seignosse, sept kilomètres plus au nord de Capbreton, sur la Côte landaise de nouveau ensoleillée après un mois de juillet à oublier, dans lequel ils peuvent accueillir à leur guise famille et proches.
« Les miens arrivent ce soir donc pendant une dizaine de jours, je vais devoir me taper la cuisine », en rigole le centre Jonathan Danty. « Ça permet à chacun de faire sa petite vie quand on a fini les entraînements. C’est un peu notre quotidien en club de partager les nuits pour le petit par exemple, d’accumuler un peu de fatigue. Mais ce n’est que du bonheur ».
Le choix pour occuper les plages de repos est assez large. « On a à disposition tous les équipements que l’on veut. On peut rester dans notre bungalow, aller à l’océan, à la piscine », explique Chalureau qui, en bon méridional, « préfère la pétanque ».
Dans le même esprit, depuis le début de leur préparation qui a débuté à Monaco et s’est poursuivie à Marcoussis, les Bleus se délectent à chaque fois de l’adhésion du public lors des entrainements ouverts. Mercredi, près de 2.700 supporteurs sont attendus dans les travées du stade du Bourret de Capbreton.
« C’est très bien d’avoir du soutien, c’est toujours sympa de voir des petits jeunes des écoles de rugby avoir le sourire car ils voient leurs idoles, se félicite Danty. Quand on était jeune, on adorait ça nous aussi ».
© 2022 AFP
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