Après avoir digéré « la gifle monumentale » reçue lundi suite au forfait de Romain Ntamack pour le Mondial-2023, le sélectionneur Fabien Galthié a estimé jeudi que la réception des Fidji, adversaires du XV de France samedi à Nantes, constituait « le match parfait pour repartir au combat ».

. La gifle du lundi

Raphaël Ibanez (manager du XV de France): « Chaque blessure est malheureuse et amène son lot d’émotions. Nous avons vécu l’impact de la blessure de Romain (Ntamack) et de Cyril (Baille) qu’on a partagé avec l’ensemble du groupe. C’était un mauvais lundi. »

Fabien Galthié (sélectionneur du XV de France): « On a eu la chance d’avoir dans ce lundi noir, +un bon timing+. On a pu l’annoncer entre nous, prendre ensemble et de plein fouet la mauvaise nouvelle, cette gifle monumentale. Ca fait partie de la Coupe du monde, de la vie en commun, de ce à quoi on s’était préparé. Après on encaisse, on digère, et on se relève. »

. Le destin de Jalibert et Hastoy

Galthié: « C’est leur destin, c’est écrit. Ils doivent croire en eux, c’est le moment d’y aller. Antoine (Hastoy) est avec nous depuis la tournée en Australie il y a deux ans, il a moins de sélections que Romain (Ntamack) ou Matthieu (Jalibert) mais il a accumulé beaucoup d’expérience, beaucoup de participations aux préparations, à la méthode de 42 (joueurs inclus dans le groupe, NDLR). Le vécu, il l’a. Matthieu Jalibert a aussi vécu la blessure pendant ces quatre années. C’est leur destin, c’est leur moment à eux et à nous aussi. »

. La psychose de la blessure

Galthié: « C’est inhérent à notre sport. On l’aime très fortement mais il a quelque chose de particulier, à tout moment vous pouvez disparaître. Vous pouvez être le meilleur joueur du monde à l’instant T et l’instant d’après n’être plus rien. On a tellement d’exemples, on a tous vécu ça, même les joueurs qui sont dans l’équipe comme Arthur Vincent. Il faut imaginer que ces joueurs connaissent la règle de ce jeu qui est impitoyable. Il nous donne beaucoup de bonheur mais il est dur. Donc on est prêt à encaisser ».

. Satisfecit pour la discipline

Galthié: « A chaque match de préparation, la performance est différente et on constate des progrès dans certains domaines. A Saint-Étienne, il y a eu 0 position de hors-jeu en position défensive. C’est vraiment un grand travail que l’on a fait avec Jérôme Garcès, le repositionnement des défenseurs derrière la ligne qui nous coûtait souvent des pénalités gratuites et qui donnait des balles gratuites à l’adversaire (…) On a eu sept pénalités (contre nous) dans un match où on a été bien malmenés par les Écossais, on a réussi à rester lucides sur ce domaine-là. C’est quelque chose à conserver ».

. Les Fidji, le match parfait

Galthié: « On connaît cet adversaire terrible. Ils jouent quasiment tous en France, ce sont des joueurs de rugby magnifiques dotés de potentiels exceptionnels qu’on va matcher. Ca va être dur mais ô combien riche d’enseignements pour nous. C’est le match parfait, au bon moment, pour repartir au combat. C’est un challenge qui correspond à cette réponse (de la psychose). On ne peut pas jouer au rugby sans mettre son corps sur la ligne, c’est la règle de base, les joueurs la connaissent ».

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XV de France: « Les Fidji, le match parfait pour repartir au combat » estime Fabien Galthié