Dans sa liste de 34 joueurs pour le Tournoi des six nations, le sélectionneur du XV de France Fabien Galthié a gardé une majorité de joueurs présents au Mondial 2023, tout en laissant la place à quelques nouveaux visages.
. Meafou, le colosse
C’était le plus attendu des néophytes tant ses performances sous le maillot de Toulouse ces dernières saisons en font une évidence. Né en Nouvelle-Zélande de parents samoans avant de grandir en Australie, le joueur de 25 ans a toujours clamé sa volonté de représenter la France, le pays qui lui a donné sa chance alors qu’il songeait à arrêter le rugby.
Déjà passé par Marcoussis l’an dernier alors qu’il n’était pas encore éligible en équipe de France, le jeune papa, inarrêtable près des lignes, apportera aux Bleus un physique hors normes (145 kg, 2,03 m) et une capacité rare à jouer après contact pour un joueur de ce gabarit.
. Halagahu, la surprise
C’est peut être celui qui était le moins attendu. Après avoir signé son premier contrat professionnel avec Toulon en août dernier, le deuxième ligne Matthias Halagahu va découvrir le XV de France à 22 ans.
Freiné par deux opérations à l’épaule gauche puis droite après une première en Top 14 à seulement 19 ans, le deuxième ligne varois s’est imposé cette saison dans le pack du manager Pierre Mignoni, disputant 14 des 15 rencontres de Toulon, dont 10 comme titulaire.
. Gabrillagues, le revenant
Son dernier match en Bleu remonte au quart de finale de la Coupe du monde 2019 au Japon, perdu 20 à 19 face au pays de Galles. Jamais appelé pendant le mandat de Fabien Galthié, le deuxième ligne Paul Gabrillagues fait son retour dans le groupe France à 30 ans.
Comme Halagahu, le capitaine du Stade français, qui compte 16 sélections avec le XV de France, profite de l’absence du Toulousain Thibaud Flament, blessé au pied face à Cardiff le 9 décembre et encore trop juste pour être remis face à l’Irlande le 2 février, et de la non-sélection des Montpelliérains Paul Willemse et Bastien Chalureau.
. Abadie, l’aérien
Débarqué à Toulon à l’intersaison en provenance de Brive, Esteban Abadie a vite trouvé ses marques sur la Rade, où le troisième ligne de 26 ans a pris une nouvelle dimension.
Excellent joueur de touche, mobile, il est également un très bon défenseur et un leader naturel. La preuve: le manager varois lui a confié le capitanat quelques mois seulement après son arrivée.
. Le Garrec, le phénomène
Déjà appelé mais jamais capé: le demi de mêlée du Racing 92 Nolann Le Garrec devrait cette fois si profiter de l’absence d’Antoine Dupont, parti préparer les Jeux olympiques avec France VII, et de la blessure de Baptiste Serin pour disputer ses premières minutes avec le XV de France.
Mais le joueur de 21 ans ne doit pas sa place qu’aux absents, loin de là. Le Racingmen, dont le manager Stuart Lancaster avait salué la performance « de niveau international » après le derby face au Stade français en novembre, n’a cessé d’impressionner depuis le début de saison, en inscrivant dix essais, et en étant souvent le détonateur de l’attaque des Ciels et Blancs.
. Gibert, l’expérimenté
A 26 ans, Antoine Gibert totalise 131 matches avec le Racing 92. Longtemps barré par Finn Russell, l’ouvreur a pris cette saison, après le départ de l’Écossais, la pleine mesure du rôle de titulaire accordé par son entraîneur Stuart Lancaster.
« Il est très instinctif et a une bonne connaissance du rugby », a déclaré à son sujet Lancaster. « L’équipe de France est une étape supérieure, mais je pense qu’il est assez mature pour y arriver ».
. Depoortère, le champion du monde U20
10 matches avec Bordeaux-Bègles la saison dernière et déjà 12 cette saison. Champion du monde des moins de 20 ans avec les Bleuets l’été dernier, le centre Nicolas Depoortère s’est depuis imposé dans le XV de Yannick Bru.
Au côté des internationaux français Louis Bielle-Biarrey, Damian Penaud, Maxime Lucu ou encore Yoram Moefana, le centre de 21 ans a inscrit quatre essais cette saison et aura l’avantage de déjà bien connaître ses partenaires du XV de France.
© 2024 AFP
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