Bègles (France), 27 sept 2022 (AFP) – Le manager de Bordeaux-Bègles, Christophe Urios, a insisté mardi sur « le retard » pris lors de la préparation pour expliquer l’entame de saison délicate de son équipe (13e du Top 14 après quatre journées), tout en louant « le travail et l’état d’esprit de ses hommes, « bien meilleurs » que la saison dernière ».
-« Du retard » lors de la préparation-
« Il nous a manqué 17 joueurs au départ (de la préparation), qu’on a trainé. On a fait trois semaines avec beaucoup de jeunes durant lesquelles on s’entraînait bien, mais sur le plan du jeu, qu’on a changé, on était en retard. On l’est toujours même si on le comble. Le haut-niveau, c’est être à l’aise avec l’inconfort. On a des moments de déraillements: à Bayonne samedi, ça a duré 10 minutes de la 34e à la 44e (durant lesquelles l’UBB a encaissé ses deux essais, NDLR). On est dans une situation inconfortable au classement et ça crée un peu de pression et de tension qui fait qu’on n’arrive pas à trouver notre rythme de croisière ».
-« A 75% de nos possibilités »-
« Avec le début de championnat que l’on avait (Toulouse, Montpellier, Castres), on le paye un peu. Il faut arriver à trouver cette confiance, ce déclic, qui nous permette, même quand on est sous-pression, de ne pas s’affoler. Avec le même match et un peu plus de réussite contre Toulouse (25-26), on est 4e aujourd’hui et personne ne nous +casse les bonbons+: ‘pourquoi si? Pourquoi ça?’ Pour autant, je suis lucide. Même si aujourd’hui, on était placé différemment, je sais où on en est et je sais surtout la marge de progression que l’on a. Aujourd’hui on est à 75% ».
-Les joueurs, « très impliqués » –
« Forcément, le travail est différent quand tu es dans une situation comme celle-là. Il consiste à redonner confiance aux mecs, valider ce qui marche bien, mettre l’accent sur ce qui ne marche pas bien et impliquer davantage les joueurs. Je les trouve très impliqués. Comme on est en négatif (au classement britannique, qui pondère le classement en fonction des résultats à domicile et à l’extérieur), chaque match à la maison est un rendez-vous important et à l’extérieur, c’est un déclic à aller chercher. Il faut jouer sur la confiance et la confiance, tu la donnes en travaillant, en s’appuyant sur ce qui fait notre force et en cherchant à positiver au maximum. Mais encore une fois en restant lucide, il ne s’agit pas de vendre du vent aux joueurs. On est à deux points de la 6e place, à une victoire de la 4e place, il n’y a pas le feu au lac même si ce n’est pas ce que l’on voulait faire ».
-L’état d’esprit, « meilleur cette année »-
« Ce qui me rend, non pas optimiste, mais positif, c’est qu’on a un groupe avec une bien meilleure qualité humaine. L’état d’esprit est meilleur cette année. Physiquement, on est plus costaud et dans notre rugby, on a beaucoup plus d’options. Après, il faut les mettre dans l’ordre et tout le temps. On n’y arrive pas aujourd’hui. A Bayonne, on a déraillé pendant dix minutes mais en première mi-temps, on a manqué de détermination quand même. Même si on contrôlait le match, j’aurais aimé avoir plus de supplément d’âme que j’ai eu en 2e mi-temps. Les joueurs le savent, ils ne sont pas fous. Ils sont +apprenants+. En fin de saison dernière, ils n’étaient pas +apprenants+, ils n’écoutaient pas et ça, c’est difficile car ils ne progressent pas et ils pensent qu’ils sont au dessus de tout le monde ».
Propos recueillis en conférence de presse
© 2022 AFP
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