Clermont-Ferrand, 6 oct 2022 (AFP) – Alivereti Raka a crevé l’écran contre Lyon: l’ailier international de Clermont, auteur d’un triplé qui aurait pu se transformer en un quintuplé historique veut croire en ses chances de participer à la prochaine Coupe du monde organisée en France en 2023.
La dernière sélection de ses cinq capes remonte à décembre 2020, au coeur de l’éphémère Coupe d’automne des nations et au sein d’un effectif fortement remanié en raison de la querelle entre la LNR et la FFR.
Mais ses performances récentes pourraient lui rouvrir les portes de Marcoussis, l’antre des Bleus, et, pourquoi pas, lui permettre de participer à un deuxième Mondial, après deux titularisations lors l’édition 2019 au Japon.
Mais avant de songer à 2023, Alivereti Raka doit enchaîner les performances de haut vol.
« La Coupe du monde? C’est dans un coin de ma tête mais c’est le club avant tout. Je travaille pour moi et pour le club. Si ça vient, tant mieux », a-t-il sombrement commenté après la victoire face au LOU (43-20), conclue par trois essais personnels et deux autres qui lui ont été refusés pour un en-avant d’Alex Newsome et une faute de Yohan Beheregaray.
Une semaine plus tard, le joueur de 27 ans aura l’occasion de prouver sa bonne forme du moment lors du déplacement à Toulouse, pour le compte de la 6e journée de Top 14. L’occasion aussi d’honorer sa centième titularisation sous le maillot de l’ASM où il approche, avec 67 essais, du top 10 des marqueurs, à une unité de Wesley Fofana (68) et deux de Jimmy Marlu (69).
Raka reste toutefois encore loin du podium occupé par Aurélien Rougerie (134), Philippe Saint-André (118) et Napolioni Nalaga (105).
Mais ce triplé inscrit le week-end dernier, son premier depuis celui réalisé le 11 décembre 2017 sur le terrain des Saracens (14-46) en Coupe d’Europe, permet néanmoins à Raka d’atteindre un total de 52 essais en 83 rencontres (dont 75 titularisations) de Top 14 et de le porter, cette saison, en tête du classement des marqueurs d’essais du championnat de France (cinq en cinq journées).
– ‘Marquer, c’est mon boulot’ –
En termes de statistiques, cela fait deux réalisations toutes les trois titularisations en Top 14 sur l’ensemble de ses huit saisons depuis 2015.
En cumulant avec la Coupe d’Europe ou encore le XV de France (trois essais), les chiffres ont même de quoi donner le vertige: 70 essais pour 104 matches débutés.
« On n’est jamais seul sur le terrain, je marque grâce à l’équipe. Je travaille pour l’équipe, pour la faire avancer. Marquer, c’est mon boulot », a-t-il encore assuré après le match face à Lyon.
« La pré-saison a été difficile mais je me retrouve comme j’étais avant. J’ai travaillé dur. Je profite des bons ballons qui arrivent sur les ailes », a encore confié l’ailier clermontois.
Ce triplé, il l’assure, « est le travail de toute l’équipe ».
« Avec la ligne des trois quarts, on a régalé. On travaille toute la semaine pour essayer d’être efficaces comme ça lors des matches », a-t-il poursuivi.
Ce n’est pas du côté de l’Auvergne qu’on se plaindra. « Raka est très bien. Cela s’est vu dès son retour de vacances, il avait forcément travaillé parce qu’il était déjà bien physiquement », s’est félicité son entraîneur Jono Gibbes.
« Je le sens très investi, à l’écoute des conseils des coaches, dans le style de rugby que l’on veut mettre en place. Pour lui, son rôle est clair et il est très motivé », a poursuivi le technicien néo-zélandais. De bon augure à moins d’un an du coup d’envoi de la Coupe du monde en France.
© 2022 AFP
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