Bordeaux, 1 mai 2023 (AFP) – La Rochelle dit oui à l’Europe: le club français, qui évoluait en Pro D2 il y a dix ans, va disputer sa troisième finale de Champions Cup de rang le 20 mai à Dublin, égalant un record jusque là co-détenu par Toulouse et Toulon.
Dans la semaine, le capitaine des Maritimes Romain Sazy avait prévenu: « Cette Coupe d’Europe nous plaît énormément. » Les tenants du titre l’ont prouvé à Bordeaux, dans un stade entièrement acquis à leur cause, et défieront une nouvelle fois la province irlandaise du Leinster en finale.
Plus de 30.000 supporters des Jaune et Noir avaient ainsi effectué la transhumance jusqu’en Gironde pour pousser leurs favoris.
« Emotionnellement, c’est toujours très très fort et la conclusion, je crois, c’est qu’on est vraiment un grand club », s’est réjoui le président rochelais Vincent Merling.
« On avait, comme objectif depuis toujours, de construire un grand club et, aujourd’hui, on vient de le prouver (…) Il y a une forme d’aboutissement », a-t-il ajouté.
Le grand Toulouse, finaliste en 2003, 2004, 2005, avait dû attendre dix ans pour se trouver un successeur hexagonal: le légendaire RCT de Bernard Laporte avait lui aussi enchaîné trois finales en 2013, 2014 puis 2015, faisant mieux que lui en s’imposant à chaque fois.
Dix ans encore plus tard, ils sont désormais trois à avoir rallié trois fois de suite la finale de la Champions Cup après le succès rochelais devant Exeter (47-28) en demie.
Les autres clubs du Top 14 engagés dans la compétition n’ont pas eu un aussi brillant parcours: Castres, Bordeaux-Bègles, le Racing 92, Clermont et Lyon n’ont pas passé les poules, Montpellier est tombé en huitièmes tandis que Toulouse s’est pris les pieds dans le tapis en demi-finale.
Avant cette troisième finale, le club à la caravelle dispose d’un bilan équilibré: une défaite, en 2021, devant Toulouse (22-17), et une victoire donc, en 2022, contre le Leinster (24-21).
– Le déclic O’Gara –
Car le Stade Rochelais, qui évoluait en Pro D2 il y a près de dix ans, a appris à aimer l’Europe. Le déclic? Sans doute l’arrivée sur le banc de Ronan O’Gara, vainqueur avec le Munster (2006, 2008) avant de guider La Rochelle vers son premier sacre européen.
« +ROG+, quand il est arrivé, avait à coeur d’appuyer là-dessus. C’est une compétition qu’il connaît très bien », s’est souvenu Sazy.
« Il nous a donné les clés, nous a titillés pour qu’on arrive à être hyper excités et nous a montré que c’était possible. C’est une compétition tellement belle avec des matches énormes! », a encore raconté le deuxième ligne, arrivé de Montauban alors que le club jaune et noir évoluait en Pro D2.
Portés par une équipe truffée d’internationaux (Alldritt, Atonio, Dulin, Botia, Skelton…), les Rochelais sont cette fois allés chercher cette troisième finale en habitués.
En répondant d’abord à l’impact physique imposé par les Chiefs puis, ensuite, en passant sept essais au champion d’Europe 2020.
Cette saison-là, les Anglais avaient dompté les Rochelais sur la route de leur sacre continental. Trois ans plus tard, les rôles se sont inversés mais les Maritimes ne veulent pas s’arrêter là et ambitionnent d’accrocher une deuxième étoile à leur maillot.
« C’est le genre de match qu’on veut. C’est un défi, quelque chose qu’on n’a pas fait (battre le Leinster en Irlande, NDLR). On adore les gros défis, ça nous motive énormément », a ainsi assuré le capitaine Grégory Alldritt.
« On n’y va pas en disant qu’on a rien à perdre parce qu’une finale perdue, c’est horrible. On veut finir sans regrets et le seul moyen, c’est de soulever la coupe à Dublin. »
© 2022 AFP
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