Brive-la-Gaillarde, 13 mai 2023 (AFP) – Brive, plombé par les blessures et un recrutement insuffisant cette saison, a vu ses derniers espoirs de maintien en Top 14 s’envoler samedi après sa défaite à domicile devant Castres (16-13).
A une journée de la fin du championnat, les Corréziens comptent sept points de retard sur Perpignan, qui leur avait mis la pression en s’imposant un peu plus tôt contre le leader toulousain (26-21).
Cet épilogue pendait au nez du CAB, bon dernier depuis le 18 février et qui n’était déjà pas passé loin de la correctionnelle la saison dernière.
Grâce à un succès final sur le terrain d’un Stade français démobilisé (33-17), il avait échappé au barrage toujours incertain sur le terrain du finaliste malheureux de Pro D2.
Contrairement aux derniers exercices, les Coujoux n’ont pas pu compter cette fois sur la faiblesse présumée de l’unique promu de la saison, Bayonne, véritable poil-à-gratter tout du long.
Les Basques ont redistribué les cartes de la zone rouge entre les autres petits budgets de la division, à savoir Castres, pourtant finaliste l’an dernier, Pau et Perpignan.
Le club de Simon Gillham a cette fois accumulé trop de retard, notamment en raison d’un début de saison catastrophique. Sur ses quatre premières réceptions, il est tombé à trois reprises dans son Stadium, ce qui a coûté sa place au manager nord-irlandais Jeremy Davidson après la déroute face au Stade toulousain mi-octobre (45-7).
Rien ne s’est goupillé dans le bon sens pour les Corréziens, privés une bonne partie de la saison de plusieurs joueurs clés comme Saïd Hirèche, Setareki Bituniyata, Luka Japaridze, Thomas Laranjeira ou encore Joris Jurand.
– Raté fatal contre l’Usap –
Ces absences les ont obligés à lancer dans le grand bain de jeunes joueurs (Léo Carbonneau, Mathis Ferté, Tom Raffy) du fait d’un recrutement insuffisant (7 arrivées, 13 départs), car contraint par la DNACG (Direction nationale d’aide et de contrôle de gestion), qui a bloqué la masse salariale jusqu’à l’arrivée des fonds de l’investisseur anglais et actionnaire majoritaire Ian Osborne début octobre.
Durant cette saison en enfer, il y a bien eu un sursaut autour des fêtes de fin d’année. Deux jours après l’officialisation de l’arrivée de Patrice Collazo comme manager, les Brivistes se sont offert le choc régional face à Clermont (20-16) au terme de huit minutes de temps additionnel. Dans la foulée, ils se sont imposés à Lyon (30-27) avant de disposer de Toulon (26-17), l’ancien club de Collazo.
Cette embellie, qui a coïncidé avec l’arrivée de l’ouvreur international argentin Nicolas Sanchez comme joueur supplémentaire, n’a malheureusement pas eu de suite.
Avant-dernier au classement au soir de son succès sur le RCT, avec 7 points d’avance sur Perpignan, le CAB a ensuite perdu le match qu’il ne devait absolument pas perdre, dans son antre, face à son rival catalan (24-22).
Sans joueurs perforants dans son pack, souffrant cruellement d’efficacité dans son jeu derrière, le club corrézien a alors enchaîné sept revers de rang depuis la fin janvier et s’est dangereusement enfoncé jusqu’à sa chute.
Brive, qui évoluait depuis 2019 dans l’élite, ambitionnera la saison prochaine de la retrouver immédiatement, comme le confirment les recrutements du troisième ligne international gallois Ross Moriarty et du demi d’ouverture néo-zélandais et international maori Jackson Garden-Bachop.
© 2022 AFP
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