Saint-Denis, 17 juin 2023 (AFP) – Le demi d’ouverture du Stade toulousain Romain Ntamack, qui n’avait joué que quelques minutes lors du titre toulousain en Top 14 en 2019 et était absent lors du doublé en 2021, voulait marquer de son empreinte cette finale 2023. Il en est devenu le héros.
Alors que la rencontre semblait pliée, que l’on imaginait déjà La Rochelle soulever son premier Bouclier de Brennus, voilà que le petit génie de Toulouse est sorti de sa boîte.
« Le coup du sort fait que c’est moi qui arrive à aplatir entre les poteaux et à rattraper ma touche manquée donc je suis très heureux pour le collectif », a réagi Ntamack, qui avait fait une grosse erreur peu avant son exploit.
Comme il le fait régulièrement pour les Bleus, à l’image de sa relance d’anthologie lors de la victoire contre les All Blacks en novembre 2021 déjà au Stade de France (40-25), Romain Ntamack a prouvé une fois encore qu’il était l’homme des grands rendez-vous.
Une envie, une rage de gagner, qui sera plus que la bienvenue pour le Mondial-2023, où le demi d’ouverture aux 36 sélections sera assurément l’une des vedettes.
« Je suis heureux pour Romain. C’est sa première finale, Tu as l’impression qu’il loupe tout, avec cette touche, et derrière tu vois la réaction du mec… », a lancé, admiratif, son coéquipier Thomas Ramos au micro de Canal+ à l’issue du match.
Alors qu’il venait à peine de manquer une pénaltouche, le feu follet des Rouge et Noir est parti seul des 40 mètres, dans une des chevauchées fantastiques dont il a le secret, cassant plusieurs plaquages pour aplatir finir au pied des perches.
– Fête des pères –
Ce geste incroyable a fait basculer le match et a offert un 22e titre record au Stade toulousain, où il a débuté à l’école de rugby à la suite de son père Émile.
« C’est un cadeau avant l’heure de demain (fête des pères, ndlr). Il fait deux maladresses et je sais que ça lui pèse mais je sais qu’il va tenter quelque chose. Il me surprend toujours », a confié après la rencontre l’ancien trois-quarts international, pas peu fier du fiston.
« On a la patate, on est content d’être ici tous ensemble, on est très motivé et très heureux d’être encore en finale », avait lancé le n.10 toulousain, très concentré, vendredi, en conférence de presse.
Cette finale, avait-il ajouté, « a une saveur particulière parce qu’il y a eu un changement de générations: les jeunes sont devenus un peu les anciens et les expérimentés du groupe ».
« On a pris en maturité, on a grandi ensemble, on a connu de grandes victoires et on a aussi connu des échecs qui nous ont fait grandir tous ensemble », avait-il estimé, dans une posture de « grand sage » malgré ses 25 ans.
Avant de lâcher, dans un sourire: « on a encore du temps jusqu’à demain donc on ne va pas faire monter la +couscoussière+ trop vite mais en tous les cas, on a hâte d’être à demain (samedi, ndlr) soir ».
– « Sérénité et flegme » –
Il a bien fait de gérer sa finale, au vu de sa prestation, d’autant que selon son entraîneur Ugo Mola, « c’est un garçon qui a une marge de progression incroyable ».
« C’est un gamin du club, il symbolise beaucoup de choses chez nous. il a cette capacité à évoluer à un poste très compliqué, très jeune, très tôt. Il nous apporte de la sérénité et un flegme assez incroyables pour son jeune âge », avait-il dit lui aussi admiratif, vendredi.
Interrogé sur sa « faim » légitime après avoir « raté les deux précédentes finales du championnat du Stade toulousain, l’ouvreur s’était voulu à la fois rassurant et combatif.
« Je suis en pleine forme, j’ai la chance de vivre ma première finale ce week-end, je suis très content et j’espère que tout va bien se passer et que je pourrai soulever ce trophée avec les copains. »
Mission accomplie !
© 2022 AFP
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