L’ailier Louis Bielle-Biarrey, le troisième ligne Paul Boudehent, le centre Arthur Vincent… La liste des 33 joueurs du XV de France qui disputeront le Mondial-23, révélée lundi par le sélectionneur Fabien Galthié, a livré deux surprises et un retour gagnant.
. La flèche Louis Bielle-Biarrey
Le jeune ailier de Bordeaux-Bègles Louis Bielle-Biarrey, 20 ans à peine, a gagné sa place dans la liste en seulement trois matches, grâce à sa pointe de vitesse, ses accélérations, son audace et son opportunisme.
Convoqué le 21 juin dans la liste des 42 alors qu’il figurait encore au printemps au sein des U20 français, Bielle-Biarrey a honoré sa première sélection contre l’Ecosse à Murrayfield, le 5 août, en marquant un essai.
Présent lors des trois premiers matches de préparation des Bleus, il « est allé chercher son maillot », comme le répète souvent l’encadrement du XV de France. « Je le connais plus que bien, il est épatant et n’en finit pas de nous épater », dit de lui son coéquipier à l’UBB Maxime Lucu.
Selon le demi de mêlée, « c’est bien pour l’équipe de France que des jeunes comme lui émergent, car ils nous apprennent à jouer différemment au rugby, ils ont cette insouciance qui parfois libère et enlève un peu de pression ».
. Paul Boudehent, la puissance tranquille
Comme Louis Bielle-Biarrey, le troisième ligne de La Rochelle Paul Boudehent (1,92 m pour 106 kg) a lui aussi étrenné ses galons de néo-international à Murrayfield, avant d’enchaîner à Saint-Etienne, toujours contre l’Ecosse.
Ses deux prestations, durant lesquelles il a fait parler sa puissance, son sang-froid et son sens du plaquage, ont convaincu Galthié et son staff, tout comme sa polyvalence.
Double champion d’Europe avec son club, le natif d’Angers (23 ans) a déjà l’expérience des matches à gros enjeux: il sera donc précieux aux côtés de Charles Ollivon, François Cros, Anthony Jelonch, Sékou Macalou, Romain Taofifenua et Grégory Alldritt. D’autant que le Rochelais peut aussi évoluer au centre.
Souvent freiné par les blessures, il est devenu une « bête physique » à force de travail, selon l’entraîneur des avants à La Rochelle, Romain Carmignani: « c’est un des joueurs qui va le plus vite et court le plus longtemps, qui a les meilleures +stats+ en muscu ».
. Arthur Vincent, retour gagnant
La présence dans la liste des 33 du centre de Montpellier Arthur Vincent (23 ans, 16 sél.), double champion du monde des moins de 20 ans, est « la » belle histoire de la liste des Bleus.
De retour après deux saisons quasi-blanches en raison d’une blessure récurrente au genou gauche, le Montpelliérain fait donc partie des quatre centres retenus par le staff des Bleus, aux côtés de celui Yoram Moefana (Bordeaux-Bègles), de Gaël Fickou (Racing 92) et de Jonathan Danty (La Rochelle).
Pendant tous ces mois de convalescence, c’est l’objectif de participer à sa première Coupe du monde qui l’a fait tenir, sa « carotte », comme il l’avait expliqué dans un entretien à l’AFP début août.
« Il y avait beaucoup d’étapes, à commencer par bien récupérer. Il y avait cinq semaines sans poser le pied par terre, des mois de béquilles… Il fallait prendre les étapes les unes après les autres. Il fallait rester +focus+ pour avancer. Ce n’était pas forcément gagné au départ! », a-t-il souri.
De retour en Bleu contre l’Ecosse à Murrayfield, il avait affirmé alors avoir ressenti « beaucoup de bonheur », avant d’être titularisé samedi contre les Fidji et de rester 80 minutes sur la pelouse de La Beaujoire. A lui désormais de continuer à « kiffer ».
© 2022 AFP
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