Le pays de Galles, avec une équipe largement remaniée, a arraché le bonus offensif à la dernière seconde contre un Portugal enthousiasmant (28-8) samedi à Nice, un point qui pourrait compter face à l’Australie et aux Fidji dans la course aux quarts de finale du Mondial-2023 .
Les Lobos (loups) avaient annoncé à l’approche de la deuxième Coupe du monde de leur histoire, après celle de 2007, déjà en France, qu’ils souhaitaient avant tout donner une belle image du rugby portugais. C’est fait.
Relances folles de leurs 22 mètres, passes après contact à foison, coups de pied bien sentis… Avec beaucoup d’enthousiasme, l’électrique arrière Nuno Sousa Guedes et ses coéquipiers ont longtemps tenu la comparaison avec les habituelles doublures galloises.
« Je savais qu’ils ne seraient pas décevants à ce niveau-là. C’est une équipe généreuse. Depuis que j’ai commencé à les entraîner (en 2019), ils me surprennent à chaque fois au niveau de leur engagement, de leur volonté et de leur talent », a salué leur sélectionneur français Patrice Lagisquet, « frustré » malgré tout par le résultat.
Bousculé comme la France deux jours plus tôt par l’Uruguay (27-12), le XV du Poireau, plus puissant, notamment dans les zones de marque, a tout de même assuré l’essentiel en inscrivant un quatrième essai à la sirène par son inoxydable troisième ligne Taulupe Faleteau, à la sortie d’une mêlée alors que son équipe évoluait en supériorité numérique.
« Ca n’a pas été beau, mais le contrat est rempli », a réagi le sélectionneur Warren Gatland. « Quelques gars n’avaient pas joué ensemble depuis longtemps et étaient un peu rouillés, mais on va se contenter de la victoire et aller de l’avant ».
– Rees-Zammit ronaldesque –
Avant celui de Faletau, les Gallois avaient inscrit deux autres essais en force, par leur talonneur et capitaine Dewi Lake et le troisième ligne Jac Morgan, titularisé à la dernière minute à la place de Tommy Reffell.
L’un des seuls rescapés de la victoire épique face aux Fidji (32-26), l’ailier Louis Rees-Zammit, avait lui joué de sa vitesse pour marquer en début de match son deuxième essai du tournoi, célébré à la manière du footballeur… portugais Cristiano Ronaldo.
Le Portugal, qui avait inscrit au moins un essai à chaque match en 2007, a de son côté respecté la tradition grâce à Nicolas Martins, à la conclusion d’une belle combinaison en touche. Mais il aurait peut-être pu espérer mieux avec davantage de lucidité, et de réussite pour son buteur Samuel Marques, gêné à un mollet.
Avec deux succès bonifiés en deux matches, le pays de Galles se hisse en tête du groupe C avant le choc dimanche à Saint-Etienne entre les Fidji et l’Australie, qu’il retrouvera la semaine prochaine, sans doute avec d’autres joueurs.
Les Portugais viseront eux un premier succès en Coupe du monde le 23 septembre à Toulouse contre la Géorgie.
© 2023 AFP
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