Paris, 9 déc 2023 (AFP) – Vainqueur des deux dernières finales de la Champions Cup face au Leinster, La Rochelle retrouve les Irlandais d’entrée lors de la première journée de la compétition dimanche, au cours de laquelle le Stade français et le Racing 92 se frotteront à des clubs anglais.
. Invincibilité rochelaise
Deux finales en 2022 et 2023, une demi-finale en 2021: à chaque fois que les Rochelais ont rencontré la province du Leinster en Champions Cup, ils se sont imposés. Dimanche, ce sont des Irlandais revanchards qui se déplaceront à Marcel Deflandre, où les Maritimes n’ont pas toujours été souverains cette saison.
Seulement neuvièmes du Top 14, les joueurs de Ronan O’Gara se sont déjà inclinés à domicile cette saison face à Castres, avant d’arracher des succès dans les dernières minutes face à Bayonne et Bordeaux-Bègles.
Mais en Champions Cup, « les matches sont des finales, c’est une question de vie ou de mort. Si vous perdez, la saison est terminée », a souligné le deuxième ligne rochelais Will Skelton, de retour la semaine dernière lors de la victoire face à Perpignan (35-6).
En face, le Leinster arrive en Charente-Maritime en pleine confiance après avoir remporté ses six dernières rencontres de championnat. Mais les Irlandais devront apprendre à vivre en Champions Cup sans leur maître à jouer désormais retraité Johnny Sexton. L’ouvreur quadruple champion d’Europe évoluait au Leinster lors des quatre titres continentaux conquis par la province.
« Johnny était un joueur de classe mondiale. L’absence d’un tel joueur est une perte énorme. Mais c’est une usine, ils continuent à produire des joueurs », a constaté Skelton évoquant notamment les frères Ross et Harry Byrne qui ont pris la suite de Sexton à l’ouverture.
. Une priorité au Racing 92
« Le Racing 92 est allé trois fois en finale sans la remporter, donc cette compétition est une priorité pour nous. » Avant son entrée en lice en Champions Cup face aux Anglais des Harlequins, l’entraîneur du Racing 92 Stuart Lancaster a rappelé que l’objectif du club « était d’ajouter une étoile sur le maillot ».
Et pour entamer cette quête, le leader du Top 14 arrive plein de confiance sur la scène européenne et voudra faire parler la vitesse de ses trois-quarts emmenés par l’expérimenté Juan Imhoff et la promesse Henry Arundell, une nouvelle fois titularisé à l’arrière.
Mais face aux coéquipiers de Gaël Fickou, les Harlequins, troisièmes de Premiership, voudront aussi profiter de la surface très rapide de l’Arena pour prendre des points avant de recevoir une autre armada du Top 14, le Stade toulousain.
« Ils ont un très bon jeu d’attaque avec leur ouvreur Marcus Smith et leur demi de mêlée Danny Care. Ils peuvent marquer des essais et jouer à l’Arena correspond aussi à leur ADN. Donc il faudra que l’on soit à notre meilleur niveau défensivement », a prévenu Lancaster.
. Déplacement périlleux à Sale
Troisième du Top 14, le Stade français retrouve cette saison la Champions Cup, après avoir évolué en Challenge Cup l’année dernière, et débute par un déplacement qui s’annonce difficile chez les Sharks de Sale, leader du championnat de Premiership.
Si les Anglais se sont lourdement inclinés face aux Harlequins la semaine dernière (36-3), ils pourront compter sur le retour de leur centre aux 59 sélections avec le XV de la Rose Manu Tuilagi.
Cette saison, le Stade français s’est déjà imposé loin de Jean-Bouin à deux reprises, mais se rendra à Sale sans plusieurs cadres, dont son troisième ligne samoan Giovanni Habel-Küffner mis à pied par son club vendredi pour avoir eu une altercation avec un membre du staff de Pau lors d’une sortie non autorisée après la défaite dans le Béarn.
© 2023 AFP
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