Privée d’Owen Farrell, Jonny May ou encore Henry Arundell mais forte de sa Coupe du monde réussie l’automne dernier en France, l’Angleterre abordera le Tournoi des six nations avec des « fondations » solides, a déclaré jeudi le sélectionneur Steve Borthwick.
« Le mot que les joueurs ont le plus utilisé dans leur analyse (du Mondial), c’était le mot ‘fondation’. C’est une fondation que nous devons renforcer et sur laquelle nous devons nous appuyer », a-t-il dit lors d’un point de presse.
Le XV de la Rose a atteint les demi-finales de la Coupe du monde en France, ne s’inclinant qu’in extremis face aux futurs champions du monde sud-africains (16-15) avant de remporter face à l’Argentine le match pour la 3e place (26-23).
En poste depuis décembre 2022, Borthwick s’apprête à vivre son second Tournoi à la tête du XV de la rose après une première édition marquée par trois défaites en cinq matches, dont un cinglant 53-10 subi à Twickenham face à la France.
Pour sa nouvelle campagne européenne, il sera privé d’éléments clefs.
Son capitaine et ouvreur Owen Farrell a mis sa carrière internationale de côté pour préserver son « bien être mental », l’ailier Jonny May a pris sa retraite internationale et Henry Arundell, espoir du rugby anglais, s’est exclu de la sélection en s’engageant avec le Racing 92 dans le championnat de France.
Borthwick devra également préparer le premier match du Tournoi, le 3 février à Rome contre l’Italie, sans ses piliers Ellis Genge, Joe Marler et Bevan Rodd ni son trois quart centre Manu Tuilagi, tous blessés.
Pas de quoi inquiéter le sélectionneur qui a vu en un an son équipe résister aux nombreuses critiques qui ont plu sur elle. « Vous avez vu, je pense, une équipe d’Angleterre qui s’est adaptée à une multitudes de circonstances différentes pour trouver un moyen de gagner », a-t-il dit.
« Nous ne l’avons pas fait en demi-finale (du Mondial), mais nous n’étions qu’à une pénalité de nous qualifier pour la finale », a-t-il rappelé.
Trouver un moyen de gagner fait partie, a-t-il poursuivi, de ces « fondations » sur lesquelles il entend poursuivre le redressement du rugby anglais.
Evoquant l’absence d’Owen Farrell, recordman du nombre de points inscrits sous le maillot anglais (1.237 points en 112 sélections), le sélectionneur anglais a souligné que c’était un coup dur. « Un Owen Farrell manquerait à n’importe quelle équipe dans le monde », a-t-il dit.
« Il ne sera pas là pour les Six Nations. Mais le travail qu’il a accompli dans la création de ces fondations ces derniers mois, pour relancer et redresser l’équipe d’Angleterre, c’est un héritage qui va se poursuivre lors du tournoi », veut-il croire.
© 2024 AFP
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