Même si le sélectionneur du XV de France Fabien Galthié devrait leur renouveler sa confiance pour affronter l’Italie dimanche à Lille, plusieurs joueurs sont sous pression après des prestations décevantes lors des deux premières journées du Tournoi des six nations.
L’ombre d’Antoine Dupont continue de planer sur le demi de mêlée de Bordeaux-Bègles.
Promu parmi les leaders du vestiaire tricolore en l’absence du meilleur joueur du monde 2021, parti préparer les Jeux olympiques avec l’équipe de France de rugby à VII, Lucu n’a pas la même influence en sélection qu’en club.
Ses contre-performances contre l’Irlande et l’Ecosse l’exposent d’autant plus aux critiques que son remplaçant, le jeune Nolann Le Garrec (21 ans), plus dynamique, a été l’auteur de deux entrées remarquées.
L’Italie arrive peut-être à point nommé pour le Basque de 31 ans. Face à cet adversaire, lors de la dernière Coupe du monde, il avait parfaitement assuré l’intérim de Dupont, blessé à la mâchoire (victoire 60-7).
. Matthieu Jalibert
Comme son compère de la charnière, le demi d’ouverture de 25 ans n’arrive pas à exprimer pleinement chez les Bleus le talent offensif dont il peut faire preuve sous le maillot de l’UBB.
En difficulté défensivement face au XV du Trèfle, il l’a davantage été sous les ballons hauts à Edimbourg et peine à faire oublier son éternel rival toulousain Romain Ntamack, blessé à un genou.
Un seul autre ouvreur de métier est présent cette semaine à Marcoussis: Antoine Gibert (26 ans, 0 sélection), coéquipier de Le Garrec au Racing 92, qui n’a plus joué depuis plus d’un mois en raison d’une blessure à une cheville.
L’arrière Thomas Ramos peut aussi évoluer à l’ouverture, comme il le fait régulièrement avec Toulouse.
Son binôme au centre de l’attaque française, Gaël Fickou, a relevé la tête en Ecosse. Pas lui.
Depuis le début du Tournoi, le joueur de La Rochelle n’a pas son rendement habituel au plaquage ou dans le jeu au sol, et ne pèse quasiment pas offensivement.
Yoram Moeafana est une option naturelle pour le suppléer dans le XV de départ, comme cela avait été le cas pour le match d’ouverture du Mondial contre la Nouvelle-Zélande.
A moins que Galthié fasse le choix de la nouveauté au centre en donnant une chance au jeune de l’UBB Nicolas Depoortère (21 ans, 0 sélection) ou à celui de Pau, Emilien Gailleton (20 ans, 1 sélection).
. Peato Mauvaka
Le Néo-Calédonien a été l’un des meilleurs talonneurs de la Coupe du monde avant d’enchaîner des performances de haut niveau avec le Stade toulousain.
De quoi doubler dans la hiérarchie habituelle du poste en Bleu son coéquipier Julien Marchand, longtemps blessé.
En délicatesse avec ses lancers en touche, l’un des secteurs les plus défaillants côté français, Mauvaka a du mal jusqu’ici à s’approprier pleinement le costume de titulaire.
. Cameron Woki
Titulaire indiscutable l’automne dernier, il ne l’était pas pour le premier match du Tournoi contre l’Irlande, Galthié privilégiant un attelage Paul Gabrillagues-Paul Willemse en deuxième ligne au nom de « l’intensité combattue ».
Woki a profité de la suspension de Willemse et des difficultés en touche –son point fort– de l’équipe pour démarrer à Murrayfield, mais les Ecossais l’attendaient au tournant dans les airs et sa titularisation n’a pas suffi à régler le problème.
Les retours de blessure des Toulousains Thibaud Flament et Emmanuel Meafou, attendus pour le déplacement au pays de Galles, pourraient rebattre les cartes en deuxième ligne.
© 2024 AFP
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