Avec Emmanuel Meafou (25 ans, 0 sélection) et Posolo Tuilagi (19 ans, 3 sélections), le XV de France dispose pour son déplacement au pays de Galles dimanche, dans le Tournoi des six nations, de deuxièmes lignes aux nombreux points communs, au-delà de leur physique « monstrueux ».
. Des origines samoanes
Joueur du Stade toulousain, Meafou a été officiellement naturalisé français en novembre lors d’une cérémonie à la préfecture de Haute-Garonne.
« Manny » aurait potentiellement pu défendre les couleurs de trois autres pays: né en Nouvelle-Zélande, il a rejoint l’Australie à l’âge de deux ans avec ses parents samoans.
Tuilagi a lui vu le jour aux Samoa alors que son père Henry, ancien troisième ligne international, évoluait dans le club de Leicester, en Angleterre.
Il l’a suivi trois ans plus tard à Perpignan, où il est installé depuis lors.
. Meafou plus expérimenté
Meafou a intégré le centre de formation de Toulouse fin 2018 après avoir échoué à percer en Australie et un temps songé à arrêter le rugby.
Il a disputé un an plus tard son premier match de Top 14, avant de progressivement s’imposer comme l’un des meilleurs deuxièmes lignes du championnat.
De six ans son aîné, il jouit logiquement d’une plus grande expérience du haut niveau (73 matches en Top 14, 19 en Champions Cup) que Tuilagi, qui n’a effectué qu’en 2022 ses débuts en Top 14 (26 matches au total), avec l’Usap, son club formateur.
Acteur majeur du sacre mondial de l’équipe de France des moins de 20 ans l’an dernier, le Catalan d’adoption a en revanche profité d’une blessure à un genou du Toulousain pour lui griller la politesse chez les Bleus, avec lesquels il compte désormais trois sélections depuis le début du Tournoi.
« Manny » a plus d’expérience, ça peut être intéressant pour nous au moment d’aborder un déplacement à Cardiff dans une ambiance vraiment très chaude. Il a l’habitude des phases finales en Top 14, en Coupe d’Europe », note l’entraîneur de la touche française Laurent Sempéré.
. Deux « monstres » physiques
Leur tonnage varie d’une semaine à l’autre selon leur état de forme et ce qu’ils mettent dans leur assiette mais les deux colosses rivalisent sur la balance: 145 kg pour Meafou, 146 kg pour Tuilagi.
Le premier est sensiblement plus grand (2,03 m) que le second (1,92 m), un temps essayé au poste de pilier droit, qu’il ne souhaite plus occuper.
« Les deux sont des monstres », observe Piula Faasalele, qui a successivement joué à leurs côtés à Perpignan et à Toulouse. « Il ne faut pas les comparer: ce sont deux spécimens, avec des profils et des gabarits différents. Chacun a ses qualités. Les deux vont amener beaucoup à l’équipe de France. »
. Puissants mais joueurs
Les deux colosses sont « deux joueurs de très grande qualité, mobiles et athlétiques malgré leur gabarit », selon le Toulousain Thibaud Flament, tandis que Sempéré vante « des mains de qualité » et « deux très bons joueurs de ballon ».
Biberonné à l’école toulousaine, Meafou est friand de passes après contact. Auteur de 12 essais toutes compétitions confondues la saison dernière avec Toulouse, c’est aussi une incroyable force de percussion et un précieux défenseur, notamment sur les ballons portés adverses.
Des qualités qu’il partage en grande partie avec Tuilagi, lui aussi à la fois habile de ses mains et naturellement porté sur le combat.
« J’ai grandi avec cette volonté d’avancer tout le temps. J’ai toujours été le grand costaud donc je ne me faisais pas trop mal » chez les jeunes, disait-il récemment à l’AFP en souriant.
C’est d’ailleurs un autre de leurs points communs: terrifiants sur les terrains, ils sont d’une douceur et d’une gentillesse déroutantes en dehors.
© 2024 AFP
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