Uni), 11 mars 2024 (AFP) – « Il fallait arrêter de se voir trop beaux »: la nouvelle concurrence introduite au sein du groupe a réveillé le XV de France avant sa large victoire au pays de Galles (45-24) dimanche dans le Tournoi des six nations.
Quand ils ont retrouvé Marcoussis lundi dernier, une semaine après la « claque » du match nul contre l’Italie (13-13), les joueurs ont eu « une très bonne discussion » avec Fabien Galthié, a fait savoir le capitaine Grégory Alldritt.
« On a une relation qui permet d’échanger », a-t-il développé. « Il nous a dit son ressenti, on lui a donné le nôtre. On a fait cet échange pour construire ensemble ».
Le troisième ligne de La Rochelle n’en a pas détaillé le contenu, ni la tonalité générale, mais cette nécessaire mise au point après un début de Tournoi très loin des attentes a visiblement convaincu le sélectionneur de faire bouger quelques lignes.
Alors que les titulaires du match à venir en sont traditionnellement informés dès le début de la semaine, les premiers entraînements ont pour une fois laissé planer une certaine incertitude et maintenu tout le groupe sous pression.
« Il (Galthié) l’avait déjà fait une ou deux fois auparavant », a rappelé Alldritt. « Il s’avère que ç’a été une des meilleures semaines d’entraînement depuis très, très longtemps ».
« La semaine n’a pas forcément été très drôle. Il faut passer par là quand on ne fait pas de très bons matches. On a travaillé, on a fait l’une de nos meilleures semaines », a confirmé le demi de mêlée Maxime Lucu. « Et comme par hasard, quand on fait de bons entraînements, on fait de bons matches derrière ».
– « Remettre les choses à l’endroit » –
Le changement de méthode a eu le mérite de sortir de leur zone de confort des joueurs qui, de leur propre aveu, ronronnaient un peu trop.
« Il fallait arrêter de se voir trop beaux », a lâché le talonneur Julien Marchand. « On s’est parlé, même s’il n’y avait pas non plus besoin de trop parler. A ce niveau-là, on sait très bien quand on est moins performant. Il fallait essayer de se rassurer sur les choses simples de notre sport et remettre les choses à l’endroit ».
« On devait retrouver de la fraîcheur, à la fois physique et psychologique », a de son côté commenté Galthié. « On a un peu modifié la méthode. Grâce à l’émulation, on a réussi à retrouver de l’allant et de la fraîcheur ».
Le sélectionneur avait affirmé avant le début du Tournoi vouloir amener, au nom de l’expérience collective, 80 à 90% du groupe actuel jusqu’à la prochaine Coupe du monde, en 2027 en Australie.
Après avoir très peu touché à son effectif lors des trois premières journées, malgré les prestations décevantes, il l’a sensiblement remodelé pour le déplacement au pays de Galles et certains cadres bien installés ont sans doute senti le vent du boulet.
« Les nouveaux capés apportent leur fraîcheur. Ca va continuer à mettre de l’émulation et je pense qu’un groupe comme le nôtre en a besoin », a estimé Thomas Ramos. « Le fait de voir des jeunes arriver, avec énormément d’envie et de qualités, permet de se remettre au travail et de tous aller dans le même sens ».
Le « Crunch » contre l’Angleterre samedi (21h00) à Lyon en clôture du Tournoi permettra de confirmer les progrès entrevus, qui renforcent le sentiment de gâchis du nouveau demi d’ouverture des Bleus: « C’est dommage de ne se réveiller que maintenant ».
© 2024 AFP
Nous avons besoin de vous ! Si vous avez apprécié cet article, vous pouvez nous soutenir (c’est gratuit) en nous ajoutant à vos favoris sur Google News.
Cliquez ici pour le faire maintenant.
Laisser un commentaire