Préservés depuis le sacre européen, il y a près d’un mois, les cadres toulousains ont fait le plein de fraîcheur avant la demi-finale de Top 14 contre La Rochelle, vendredi à Bordeaux, et n’entendent pas « se cacher derrière » un éventuel manque de rythme.
Les champions de France en titre, premiers de la phase régulière, ont profité de leur qualification directe dans le dernier carré pour partir la semaine passée quatre jours en stage à Faro, dans le Sud du Portugal, pendant que leur adversaire préparait son barrage à Toulon.
Il faut sans doute y voir une pointe de superstition puisque la destination leur avait souri l’an dernier, avec le titre arraché aux Rochelais en finale (29-26) sur un exploit de Romain Ntamack.
Cette mise au vert portugaise permet d’abord aux Toulousains de s’acclimater à la chaleur, même si les températures sont nettement plus mesurées cette semaine à Bordeaux qu’en 2023 à San Sebastian (Espagne).
Elle sert également à retrouver une certaine cohésion collective après quasiment un mois sans match pour le gros de l’équipe-type depuis la finale dantesque de Champions Cup remportée contre le Leinster (31-22 a.p.).
« C’est important de passer du temps ensemble, d’autant plus à l’étranger, où on n’est vraiment qu’entre nous, dans notre bulle », dit François Cros à l’AFP. « On a bien pu travailler, à la fois physiquement et stratégiquement, sur ce qu’on voulait faire sur la demi-finale ».
Des 15 titulaires alignés face aux Irlandais du Leinster le 25 mai à Londres, le troisième ligne international est le seul à avoir disputé un match entier, la semaine suivante en championnat, contre La Rochelle déjà.
Ils ne sont que sept au total (Baille, Mauvaka, Aldegheri, Willis, Cros, Roumat, Costes) à avoir rejoué — pour moins de 30 minutes en moyenne — en dehors d’Antoine Dupont, aligné avec l’équipe de France de rugby à VII à Madrid.
– Meafou seul absent –
Les autres (Meafou, Flament, Ntamack, Lebel, Ahki, Mallia, Kinghorn) ont été laissés au repos, ce qui pourrait laisser craindre un manque de rythme puisque les entraînements, même à haute intensité, ne remplacent jamais tout à fait les matches.
« On ne peut pas dire, au vu de la longueur de la saison, que c’est un avantage de se qualifier directement en demi-finale et se le reprocher juste après », balaye Cros. « On s’est donné un peu de confort en pouvant faire ce stage la semaine dernière, en se permettant de travailler spécifiquement les besoins de chacun et en récupérant des petits bobos ».
« Certes, au niveau du rythme, ce n’est peut-être pas l’idéal, mais on s’est entraîné de la meilleure des façons et on a quand même l’habitude d’enchaîner les matches », ajoute-t-il. « On verra vendredi, mais on ne pourra pas se cacher derrière cette excuse ».
La gestion de l’effectif, truffé d’internationaux, est une priorité du staff toulousain depuis la saison 2021-2022, marquée par une élimination en demi-finale contre Castres après une campagne européenne éprouvante et un barrage contre La Rochelle.
Les récentes semaines de relâche ont permis de quasiment vider l’infirmerie: le centre Pita Ahki et le talonneur Julien Marchand sont de retour et seul manque à l’appel le deuxième ligne Emmanuel Meafou, touché à une cuisse.
« Le loisir de pouvoir gérer est lié aux résultats que l’on a eus dans des périodes peut-être un peu moins mises en lumière, les doublons et le début de saison pendant la Coupe du monde », rappelle le manager Ugo Mola.
Les tauliers toulousains peuvent remercier leurs doublures pour la désormais traditionnelle escapade portugaise du printemps.
© 2024 AFP
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