Le propriétaire du Racing 92 Jacky Lorenzetti a affirmé mardi que « rien n’a encore été décidé » concernant l’avenir du double champion du monde sud-africain Siya Kolisi, qui a exprimé à ses dirigeants des envies de départ après avoir honoré seulement une de ses trois années de contrat.
« Il n’y a rien de fait. Siya nous a fait part de ses intentions (de retourner en Afrique du Sud, NDLR). On lui a dit qu’il était joueur du Racing encore pour deux ans. On se parle et aujourd’hui rien n’est décidé », a déclaré lors d’une conférence de presse Lorenzetti, qui avait critiqué en fin de saison dernière le rendement du troisième ligne après l’élimination des Ciel et Blanc en barrages du Top 14.
Début août, le site spécialisé RugbyPass a rapporté que Siya Kolisi aurait demandé au club francilien de le libérer de son contrat pour retourner dans son ancien club des Sharks, à Durban, sa famille ayant le mal du pays en France.
Alors que le Racing 92 débutera sa saison à Castres samedi, Kolisi est lui en Afrique du Sud, où il dispute le Rugby Championship avec sa sélection. Le flanker s’est d’ailleurs blessé au visage lors de la victoire des Springboks face à la Nouvelle-Zélande samedi (31-27) et est incertain pour la deuxième rencontre face aux All Blacks en fin de semaine.
Cette absence pour la reprise du Top 14 n’était pas forcément prévue « au départ », a déploré le président du Racing 92, Laurent Travers. « C’est un joueur en moins et moins de possibilités pour Stuart (Lancaster) pour faire son équipe », a-t-il expliqué, ajoutant que l’arrière Tristan Tedder et le demi de mêlée Nolann Le Garrec, blessés, manqueraient également la première journée.
Arrivé après un deuxième titre mondial remporté en France, Siya Kolisi a été une des recrues majeures du Racing 92 la saison dernière. Mais ses performances n’ont pas été à la hauteur de sa réputation.
Pour autant il n’a pas perdu en estime dans les yeux de son entraîneur Stuart Lancaster: « Il a toujours notre respect et notre affection en tant que personne, en tant qu’homme. Il a accompli des choses incroyables. L’an dernier on ne pouvait pas le critiquer sur son engagement ou son leadership. La situation est comme elle est, mais rien ne va affecter notre relation et l’affection qu’on lui porte au Racing 92. »
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