Albi. Et l’honneur bordel!

Alors ça y est ! C’est cuit, on remballe ! Car, à lire les réactions des albigeois après leur défaite à Béziers c’est ce que l’on peut croire !
La qualification pour les demi-finales ? Eh les gars, tout le monde sait que c’est cuit depuis la défaite contre Bourgoin voire même depuis celle contre Montauban pour certains !
Car avec le parcours qui attend les jaune et noir, cela relève plus du miracle divin que de l’exploit sportif.
C’est pour ça qu’on a commencé à entendre des : « on prépare la saison prochaine », « on va essayer de bien finir le championnat ». Est-ce à dire que certains ont déjà contacté leur agent en vue d’aller faire les jiff dans un obscur club de l’étage du dessus, en espérant un hypothétique temps de jeu en challenge européen, pour finalement faire grossir les rangs de pôle emploi dans un an ?
Car vous pensez que vendredi les montois vont venir en touriste à Albi alors qu’ils se retrouvent à 4 points de la qualification après un retour tonitruant ? Que croyez-vous qu’a fait à ses joueurs Bibi Auradou cette semaine si ce n’est de leur donner à lire le bréviaire du « Parfait pénible sur un terrain de rugby » ou de leur réciter les meilleurs passages de sa thèse sur « De l’importance du désordre dans les rucks » ?
Et Christophe Laussucq ? Vous ne pensez pas qu’il va remonter ses joueurs pour qu’ils se vident les tripes vendredi soir ? En ex-bon numéro 9, il sait parfaitement le faire.
En parlant de numéro 9, j’ai eu plaisir à lire le reportage sur Augustin Pichot dans le magazine du Midi Olympique de la semaine dernière. Il m’est alors revenu une image de la coupe du monde 2007. Celle du match pour la 3ième place entre les argentins et les français. Vous savez ce genre de matchs en bois dont tout le monde se fout ; ce genre de matchs où les entraineurs envoient les « coiffeurs » en mal de temps de jeu parce que les titulaires sont détruits de ne pas avoir accédé à la finale.
Ce jour-là j’ai vu Augustin Pichot arracher son écusson en pleurant pendant les hymnes. Non pas qu’il pensait à la superbe prime versée en cas de victoire contre les français, ses meilleurs ennemis. Non pas qu’il se disait qu’après ça, il serait plus facile de draguer les parisiennes en boite en leur disant : « dis donc bébé, tu sais que j’ai fait 3ième de la coupe du monde ! ».
Non, il pleurait tout simplement par fierté, par amour du maillot.
Il pleurait parce qu’il allait jouer un match de rugby, pour l’honneur…
RS.