Le premier test-match entre la France et les All Blacks, ce samedi 5 juillet 2025 à Dunedin, a fait couler beaucoup d’encre à l’international, voici les réactions de la presse étrangère: Malgré une défaite 31-27, les Bleus ont impressionné bien au-delà des frontières. Ce match a retourné les certitudes et fait basculer les commentaires des médias étrangers, qui saluent désormais la performance tricolore, à commencer par l’arrière Théo Attissogbe, élevé au rang de révélation du week-end.
Une presse néo-zélandaise contrite mais admirative
Longtemps moqueuse à l’égard du groupe sélectionné par Fabien Galthié, la presse néo-zélandaise a été forcée de revoir son jugement. Le site Stuff, parmi les plus critiques avant la rencontre, titre désormais : « Comment les All Blacks peuvent s’améliorer après la frayeur française à Dunedin ? » Le ton a changé. Le journaliste note : « L’équipe dite B de la France a failli remporter une victoire célèbre. »
Otago Daily Times, publication locale, évoque des All Blacks « rouillés » et « dépassés sous les ballons hauts », félicitant au passage une équipe de France « courageuse, brillante par séquence et bien mieux préparée que ce que l’on croyait ». Même son de cloche dans 1news, qui parle d’une prestation « terriblement compétitive » des Tricolores.
Théo Attissogbe encensé par le New Zealand Herald
S’il ne fallait retenir qu’un nom, ce serait celui de Théo Attissogbe. À seulement 20 ans, le jeune arrière du XV de France a mis tout le rugby néo-zélandais à ses pieds. Le New Zealand Herald, réputé exigeant, lui a décerné un 9/10, la meilleure note du match. Il est comparé à Serge Blanco, rien de moins. « Ce fut le meilleur joueur du match. Son énergie, ses courses, ses nettoyages défensifs en fin de match… c’était un chef-d’œuvre. »
Le deuxième ligne Mickaël Guillard a lui aussi été salué (8/10) pour sa puissance, sa constance, et son essai mérité. Le public néo-zélandais, comme les observateurs, a été surpris par cette jeunesse tricolore, qui n’a jamais semblé impressionnée.
L’Angleterre et la BBC parlent d’un XV néo-zélandais « paralysé »
Côté britannique, la BBC n’a pas mâché ses mots : « Une Nouvelle-Zélande paralysée, qui a livré une performance décevante contre la France à Dunedin. » Selon eux, les Bleus ont imposé leur rythme en première période et ont su réagir à chaque moment clé.
Le journaliste Marc Hinton, dans The Post, va plus loin en parlant de « victoire morale » pour les Français. Il écrit : « Le Top 14 est peut-être la meilleure ligue professionnelle du monde. Le rugby français a plus de profondeur que Voltaire. » Une déclaration forte, mais révélatrice de la claque que certains ne pensaient jamais recevoir.
Un retournement complet de discours
Avant le match, d’anciens internationaux comme Justin Marshall dénonçaient une sélection « ridicule », voire un « manque de respect aux test-matchs ». Deux jours plus tard, les mêmes médias admettent que « cette équipe de France n’était pas si faible », et même que « les All Blacks auraient pu perdre chez eux ».
RNZ raconte la surprise du joueur Du’Plessis Kirifi, qui déclare après un gros plaquage encaissé :
« Je crois que j’ai reculé sec. Je ne sais même pas s’il y avait un espace. Je me suis fait cartonner par deux gros gaillards français. »
Un témoignage qui résume bien l’intensité de ce test et la surprise physique imposée par les Bleus.
Fabien Galthié a fait taire les critiques
En fond de toutes ces analyses, le rôle du sélectionneur Fabien Galthié est souvent souligné. Les images de sa causerie à la mi-temps, passionnée, ont été largement diffusées. Son pari osé de laisser les cadres au repos et de miser sur une génération montante semble déjà porter ses fruits. « Ce groupe découvre le très haut niveau, et c’est magnifique », a-t-il déclaré. La presse étrangère, désormais, partage ce constat.
Pour résumer
Critiquée avant le match, l’équipe de France a forcé le respect de la presse étrangère grâce à sa prestation contre les All Blacks. Les médias néo-zélandais, anglais et internationaux reconnaissent le talent d’Attissogbe, la solidité du collectif et le courage des Bleus. Un match perdu, mais un prestige retrouvé. Rendez-vous samedi à Wellington pour le deuxième acte.