Antoine Dupont

Antoine Dupont assure que « les voyants sont au vert »

« Les voyants sont au vert », a lancé le demi de mêlée et capitaine du XV de France Antoine Dupont dans un entretien accordé à l’AFP à une semaine du coup d’envoi de la Coupe du monde, face aux All Blacks.

Q: Dans quel état d’esprit êtes-vous avant le début de la Coupe du monde?

R: « On sent l’excitation qui monte de plus en plus! On a eu quelques jours de repos qui nous ont permis de recharger les batteries, aussi bien physiquement que psychologiquement. Or, on sait combien c’est prenant mentalement une compétition pareille, en plus à domicile, avec toutes les attentes que ça engendre, qui plus est longue, avec un premier match le 8 septembre et une finale le 28 octobre. Il faut donc arriver à rester concentrés, trouver des moments de récupération et ces cinq jours +off+ ont été très importants, afin d’arriver samedi (lors du rassemblement des Bleus à leur camp de base à Rueil-Malmaison, NDLR) avec un maximum de fraîcheur et de motivation pour être au niveau de l’évènement. »

Q: Vous débuterez votre Mondial par un choc contre les All Blacks, qui viennent de subir une lourde défaite contre l’Afrique du Sud (37-5): que faut-il en penser?

R: « Ils ont perdu certes ce match mais ils en avaient gagné onze d’affilée juste avant, donc je ne me fais pas de soucis pour eux, ils seront présents au rendez-vous. Ils connaissent cette compétition, ce sont eux qui l’ont gagnée le plus de fois (avec l’Afrique du sud, NDLR), ils sont toujours présents dans les moments qui comptent, avec les joueurs d’expérience et de qualité qu’ils ont. En tous les cas, pour tout le monde, ce match est évidemment hyper important, pour nous lancer dans la compétition et pour que les gens suivent notre équipe et aient envie de la supporter pendant toute la durée de la Coupe du monde. Un match d’ouverture à domicile, il faut évidemment le gagner. »

Q: Ne craignez-vous pas que la suite de votre parcours en poules, plus ‘facile’ (Uruguay, Namibie et Italie), ne soit matière à matches pièges?

R: « Le staff a beaucoup travaillé là dessus, ça fait un moment qu’on connait le tirage des matches. On a un effectif de 33 joueurs donc il faudra trouver la bonne rotation pour que chaque équipe soit la plus performante possible. Ce ne sera pas les mêmes 23 qui seront alignés lors des quatre matches. Ce qui est aussi compliqué dans une Coupe du monde, c’est que parfois on a cinq-six jours d’écart entre les matches, parfois dix. C’est tout ça qu’il faut arriver à gérer. Mais le staff planche là-dessus depuis des mois et nous, on aura juste à répondre présent quand ce sera le moment. »

Q: En 2015 et 2019, la France avait été stoppée en quarts. Qu’est-ce qui vous fait croire que ce sera différent cette année?

R: « Je pense qu’on n’a jamais été aussi bien préparé, au vu des quatre ans qu’on a fait, avec 80% de victoires, le Tournoi en 2022, une génération prometteuse, des joueurs talentueux, qui ont acquis de l’expérience, avec une continuité dans l’ossature de l’équipe, ce qui n’avait pas été le cas sur les dix dernières années… Donc les voyants sont au vert. En outre, on a la chance d’accueillir la compétition, on espère avoir l’appui du public. Même si ça reste du sport, et que les matches, il faudra les jouer et les gagner. »

Q: Votre coéquipier Romain Ntamack a dû déclarer forfait pour le Mondial en raison d’une rupture du ligament croisé du genou: comment le groupe l’a-t-il vécu?

R: « Malheureusement pour lui, c’est très dur, c’est une épreuve qu’il va devoir encaisser mais je suis certain qu’il y arrivera, qu’il passera outre et qu’il reviendra plus fort. Pour le moment, à part le soutenir et espérer que ça se passe bien… J’espère en tous les cas que ça nous soudera encore plus pour aller le plus loin possible dans la compétition. »

propos recueillis par Laure BRUMONT

© 2023 AFP

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