Paris, 2 juin 2023 (AFP) – Show devant! La route des demi-finales de Top 14 passe par les barrages, samedi et dimanche, avec un derby capital, qui oppose le Stade français au Racing 92 au stade Jean-Bouin, et un choc entre ambitieux aux dents longues, qui voit Lyon recevoir Bordeaux-Bègles.
Les vainqueurs de ces deux affiches retrouveront dans le dernier carré, dans une semaine à Saint-Sébastien en Espagne, les ogres Toulouse et La Rochelle, directement qualifiés au bénéfice de leurs deux premières places du classement de la phase régulière.
. Un derby pour une demie
Un choc quatre étoiles. Le Stade français (4e, 67 pts) et le Racing 92 (5e, 66 points) se retrouvent en barrages, comme en 2015 et en 2021. Au delà du derby, c’est surtout une place en demie qui est dans le viseur des deux clubs franciliens.
« Si on vient à échouer ce week-end, ce sera une saison ratée pour nous. Quand tu joues dans un grand club comme le Racing, l’objectif, c’est de ramener des titres », a d’ailleurs admis le centre international Gaël Fickou. Eliminés dès la phase de poules en Champions Cup, les Ciel et Blanc n’ont plus que le Top 14 pour remplir l’armoire à trophées. Le déplacement de l’autre côté du périphérique, où ils n’ont plus perdu depuis 2017, tombe donc à pic.
« Je pense qu’il ne faut pas rentrer dans le fait que c’est le Stade français ou Lyon ou Bordeaux-Bègles… Ce qui est important pour nous, c’est de nous battre et de faire ce qu’il faut pour pouvoir rester dans le train et aller à Saint-Sébastien. Si on perd, on descendra du train en gare de Jean-Bouin », a tempéré l’entraîneur du Racing 92 Laurent Travers.
Même son de cloche côté parisien. « L’enjeu prend le dessus. C’est ça l’essentiel: le derby, c’est du folklore mais le plus important, c’est la qualification », a assuré le deuxième ligne Paul Gabrillagues. « Nous n’avons pas d’autre ambition que la demie. On s’est donné le moyen de rêver en grand, de jouer un barrage à domicile. A nous de faire le travail », a abondé le directeur du rugby des Soldats Roses Gonzalo Quesada.
Pour Travers, qui va devenir président du Racing 92, ou Quesada, sur le départ au Stade français, ce sera peut-être le dernier match. Malheur au vaincu.
. Lyon veut rugir, l’UBB réagir
Attention, bêtes blessées. Lyon (3e, 67 pts) et Bordeaux-Bègles (6e, 63 pts) ont vécu une saison compliquée. Mais le barrage de dimanche déboule et il s’agit désormais, pour ses deux formations ambitieuses, d’oublier et de faire table rase du passé.
A commencer par le Lou, qui a hissé la grand voile de l’offensive malgré des soucis en interne, des joueurs remettant en cause le management de Xavier Garabajosa: portés par Ethan Dumortier (10 essais), Joshua Tuisova (8 essais), Baptiste Couilloud (7 essais) ou Léo Berdeu (188 points), les Lyonnais ont terminé la phase régulière à la deuxième place au niveau de l’attaque (690 contre 734 pour le Racing 92) mais à la première côté essais (81 essais inscrits).
Ce sera sans doute une des clés de ce barrage face à l’UBB, son redoutable pack et sa défense de fer (501 points encaissés, 4e meilleur bilan).
Les Girondins, eux, ont survécu à un changement d’entraîneur et aux blessures récurrentes de leur ouvreur star Matthieu Jalibert qui ont eu un impact sur leurs résultats. Qu’importe, l’UBB veut bien finir sa saison.
« Quand on sort de deux demi-finales (2021 et 2022, NDLR), ne pas y retourner serait forcément un échec », a admis le demi de mêlée international Maxime Lucu à l’AFP. « Les phases finales, c’est l’histoire d’un jour, de la forme du moment. On est capable avec ce groupe de faire quelque chose même si nos performances à l’extérieur n’ont pas été très bonnes cette saison. Il faudra juste faire le match parfait. » Tout simplement.
© 2022 AFP
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