Le sélectionneur du XV de France Fabien Galthié, dont le contrat court jusqu’en juin 2028, est « la bonne personne pour les années à venir », malgré l’élimination des Bleus en quart du Mondial dimanche, a affirmé lundi à l’AFP le président de la fédération française.
« Ce n’est pas le résultat d’un soir qui doit effacer quatre années exceptionnelles », a souligné Florian Grill, au lendemain de la défaite du XV de France contre l’Afrique du Sud (29-28), championne du monde en titre.
« Avec Jean-Marc Lhermet (vice-président en charge du haut niveau, ndlr) à mes côtés, on a vraiment découvert Fabien Galthié », a déclaré Florian Grill, élu il y a trois mois à la présidence de la FFR, où il a succédé à Bernard Laporte.
« Il n’y a aucun souci concernant Fabien, bien au contraire. Nous sommes ravis de la collaboration avec (lui). La qualité du travail fourni le conforte à 200% », a-t-il ajouté, assurant laisser au sélectionneur le soin de « décider des enseignements sportifs » à tirer de la défaite de dimanche.
En revanche, a-t-il souligné, « quand on veut être champions du monde, il n’y a pas que l’équipe de France qui doit être professionnelle: il y a aussi toute la Fédération. Et je pense qu’on est des nains politiquement au niveau des instances internationales ».
« Et ça, c’est l’un des grands enseignements » de cette Coupe du monde, organisée pour la première fois intégralement sur le sol français, a estimé M. Grill auprès de l’AFP. « La France ne pèse pas l’international, j’en suis convaincu. On n’a pas un seul représentant au +Board+ de World Rugby », l’instance dirigeante du rugby mondial, a-t-il pointé.
« On n’est pas présent depuis des années dans les commissions et les groupes de travail, on n’a qu’un seul arbitre de champ sur cette Coupe du monde (Mathieu Raynal, ndlr)… On ne peut pas avoir une équipe de France qui est professionnelle jusqu’aux moindres détails et avoir une Fédération qui est aussi en retard », en termes d’influence au niveau des instances internationales, a-t-il insisté.
« Ces points-là sont absolument déterminants, parce qu’on se doit de peser et on ne pèse pas assez aujourd’hui », a-t-il conclu.