Arrivé cet été à Toulon après la faillite des London Irish, le demi de mêlée international écossais Ben White n’est pas venu dans le Var « pour mettre les pieds dans le sable » et compte bien s’installer dans la durée au RCT.
Dans la lignée de ses compatriotes Greig Laidlaw, Richie Gray ou encore Finn Russell, le joueur de 25 ans a fait le choix de découvrir le Top 14 après avoir évolué à Leicester et à Londres. A la recherche d’un demi de mêlée pour épauler le titulaire au poste Baptiste Serin, le manager du RCT Pierre Mignoni se rappelle avoir été enthousiasmé par le joueur dès leur premier échange.
« Quand je l’ai eu au téléphone pour la première fois, c’est l’une des seules fois de ma vie où j’ai vécu ça. Un joueur international qui accepte de venir pour un an, avec une rémunération peu élevée, c’est extraordinaire. C’est quelqu’un qui avait vraiment envie de venir jouer à Toulon », a-t-il confié.
Dans un club ou l’on garde de bons souvenirs des Écossais Rory Lamont et Philip Fitzgerald, aujourd’hui devenu avocat à Toulon après plus de dix ans passés au RCT, Ben White n’a pas caché son envie de réussir dans un entretien accordé à l’AFP.
« Je ne suis pas venu ici pour l’argent, pour le style de vie ou pour mettre les pieds dans le sable. J’ai vu l’opportunité de jouer pour un grand club, avec une grande histoire, de m’améliorer », a confié le joueur aux 18 sélections avec le XV du Chardon.
« C’est un nouveau défi et je dois travailler dur, je n’ai pas le choix. Je ne peux pas lever le pied de l’accélérateur, sinon ils ne me garderont pas », a-t-il ajouté celui qui ne s’est engagé qu’un an à Toulon.
– Intégration rapide –
Sa motivation, le natif de Stoke-on-Trent, en Angleterre, l’a montrée dès son retour de la Coupe du Monde, pressé de découvrir son nouvel environnement, d’apprendre une nouvelle langue et de s’intégrer dans le vestiaire.
Depuis ses débuts en Top 14 le 29 octobre, il n’a pas manqué un seul match avec Toulon: une intégration rapide dans le XV rouge et noir encore accélérée à la suite de la blessure à une épaule de Baptiste Serin, le 9 décembre dernier.
« Mon but est de porter le maillot avec le numéro neuf dans le dos chaque semaine. C’est à moi de jouer suffisamment bien pour y arriver. Même si je n’ai que 25 ans, je suis un joueur expérimenté. Je dois être confiant et diriger l’équipe, les joueurs autour de moi », a expliqué le demi de mêlée, malgré la pression qui entoure ses nouvelles responsabilités.
« C’est quelqu’un sur qui on peut compter. Il est arrivé en sélection de nulle part, il s’est vu offrir une opportunité et il l’a saisie à deux mains », a raconté à l’AFP l’ancien arrière international écossais Hugo Southwell.
Pour l’ancien joueur du Stade Français de 2009 à 2011: « c’est un demi de mêlée très complet, il ne ressemble pas à Antoine Dupont ou Baptiste Serin mais il est capable de créer des occasions autour de lui. Il ne laisse jamais tomber son équipe et ne semble jamais connaître de mauvais match ».
– « gagner un trophée majeur » –
Pour autant, Ben White est conscient du chemin qu’il lui reste à parcourir, notamment pour s’adapter à la rudesse du Top 14 et accélérer un peu plus le jeu par moments.
« Je travaille tous les jours pour offrir aux habitants de Toulon le bonheur de vivre un nouveau titre. Je n’ai pas encore eu cette chance mais je veux gagner un trophée majeur, c’est ce qui me motive tous les jours. Je veux faire tout ce que je peux pour aider l’équipe à atteindre cet objectif », a avoué le numéro neuf.
S’il n’y parvient pas cette année, Ben White devrait pouvoir y remédier lors des prochaines saisons, son manager Pierre Mignoni ayant annoncé jeudi que l’Écossais devrait poursuivre l’aventure du côté de Toulon: l’endroit idéal, selon le demi de mêlée, pour continuer sa progression.
© 2024 AFP
Boutique Rugby : Sexy Rugby