Toulouse, 5 avr 2023 (AFP) – Les Sharks, adversaire du Stade Toulousain samedi (16h00) en quart de finale de Champions Cup, « c’est quasiment l’équipe d’Afrique du Sud », met en garde le pilier international Cyril Baille, dans un entretien à l’AFP.

QUESTION: Après les Bulls en huitièmes de finale, voilà les Sharks en quarts: que pensez-vous de l’intégration des franchises sud-africaines à la Coupe d’Europe?

REPONSE: « Je trouve que cela permet de relever encore le niveau de cette compétition. Les matches sont encore plus difficiles. Nous, les joueurs, sommes contents de pouvoir disputer ce genre de rencontres. C’est pour jouer contre ces équipes-là que l’on s’entraîne tous les jours. Il y a une vraie excitation. En plus, on va jouer à domicile (au stade Ernest-Wallon), ce n’est donc que du bonheur ».

Q: Ugo Mola, votre entraîneur, a fait des Sharks l’un des favoris de la compétition après leur large victoire contre les Irlandais du Munster (50-35) le week-end dernier. Partagez-vous cet avis?

R: « Ugo a raison, c’est quasiment l’équipe d’Afrique du Sud que l’on aura en face. Les Bulls, ça tapait fort, mais les Sharks, c’est sans doute encore un peu au-dessus en terme de physique. On a eu un très gros match dimanche (victoire 33-9) et on sait qu’il va y en avoir un autre très gros samedi. C’est dur et c’est beau à la fois. On sait que dans cette compétition, chaque week-end qui passe c’est de plus en plus costaud ».

Q: En tant qu’avant, s’attend-t-on à particulièrement souffrir quand on affronte une équipe sud-africaine?

R: « Devant, ce sont des tracteurs. On a regardé les mêlées et ils sont très dominateurs dans ce secteur. On sait qu’ils ont un paquet d’avants très fort et que ça va être un gros challenge pour nous les +gros+. Ils ont aussi des joueurs de classe mondiale derrière. Franchement, c’est un match que l’on a très envie de jouer ».

Q: Le fait de ne pas avoir remporté le moindre titre la saison dernière met-il davantage de pression à l’entame des matches à élimination directe?

R: « Même si on avait les boules de ne rien gagner, on a beaucoup appris de la saison dernière. Cela nous a permis de grandir je pense. Mine de rien, on fait quand même deux demi-finales (en Coupe d’Europe et Top 14) et je pense que beaucoup d’autres clubs auraient signé pour ça. On sortait d’une saison extraordinaire et ça nous a confirmé qu’il fallait travailler tout le temps ».

Q: C’était moins le cas?

R: « Pas du tout, mais une saison, ça se joue sur certains détails. On va rester soudés comme on sait le faire, c’est le plus important. Notre philosophie, c’est de faire le maximum et on va continuer comme ça. Ce groupe sait se remettre en question et c’est sa grande force, de ne pas se prendre pour d’autres. Si tu commences à galvauder ça, tu passes au travers ».

Propos recueillis par Julien CARRERE

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Champions Cup: Les Sharks « c’est quasiment l’Afrique du Sud », prévient Baille