Le troisième ligne anglais Jack Willis, père depuis la semaine dernière de son deuxième enfant, est « content de rester » à Toulouse, dit-il à l’AFP avant de retrouver le XV de départ contre Bath, dimanche pour la 4e et dernière journée de la phase de poules de Champions Cup.
QUESTION: trois matches, trois victoires bonifiées avec à chaque fois sept essais marqués. Difficile de faire mieux jusqu’ici…
REPONSE: « On n’a pas très bien démarré la saison avant le premier bloc de Champions Cup (en décembre), qui a été un tournant pour monter en régime. J’espère qu’on pourra à nouveau gagner avec le bonus ce week-end. Ca nous mettrait dans une bonne position pour les phases finales, avec l’assurance de jouer à domicile. C’est important pour nous et pour les supporters. C’est quelque chose dont on avait discuté avant la compétition ».
Q: Bath est également à 15 points sur 15. Est-ce une surprise?
R: « C’est une équipe en construction. Elle a connu des difficultés au début de la saison dernière, mais s’est beaucoup améliorée ensuite. Il y a de bons joueurs et un encadrement de qualité. Ils ont une carte à jouer en Europe et peuvent prétendre au titre dans le championnat d’Angleterre ».
Q: est-ce particulier pour vous d’affronter une équipe anglaise?
R: « Forcément! J’ai l’habitude de jouer contre ces gars-là et j’ai évolué avec certains d’entre eux en équipe d’Angleterre. De bons amis, que j’aurai plaisir à retrouver. Mais je ne compte pas les laisser gagner pour autant! »
Q: comment vous sentez-vous à Toulouse, où vous avez rebondi à l’automne 2022 après la faillite financière des Wasps?
R: « Je m’y plais beaucoup. Je viens juste d’avoir mon deuxième enfant. Une fille qui est née à Toulouse. Elle pourra donc prétendre un jour à l’équipe de France (rires)! Nous avons une belle maison, je joue dans un grand club, qui a été très accueillant envers moi et ma compagne ».
Q: comptez-vous honorer les deux années optionnelles de votre contrat, jusqu’en 2026, même si cela implique de faire une croix sur l’équipe d’Angleterre?
R: « Je serais content de rester. Voyons comment se passe la saison et j’espère qu’il y en aura d’autres. Ca dépend de la situation en Angleterre (…). C’est très difficile de ne plus jouer en sélection, mais je reviens juste de blessure et veux pour l’instant me concentrer sur mon club ».
Q: plusieurs joueurs anglais, comme Henry Arundell (Racing 92) ou Joe Marchant (Stade français) sont dans la même situation. L’équipe d’Angleterre a-t-elle perdu de son attractivité?
R: « Il y a davantage de critères à prendre en compte. Vous passez plus de temps avec votre club qu’en sélection. Il est donc primordial de bien le choisir, d’être heureux dans son environnement quotidien. Les gens ont parfois tendance à oublier la situation en Angleterre. J’ai perdu mon boulot il y a 14 mois seulement (après le placement en liquidation judiciaire des Wasps). Je n’avais plus de salaire, aucune offre au pays et ce club (Toulouse) a été formidable envers moi ».
Q: pensez-vous que la Fédération anglaise puisse revoir ses règles d’éligibilité?
R: « Je pensais à un moment qu’elle allait le faire, mais on est toujours au même point. C’est naturel dans une carrière de vouloir expérimenter de nouvelles choses, d’avoir envie de changement. Prenez Owen Farrell (ouvreur anglais annoncé au Racing 92). Je ne sais pas s’il va rester ou partir, mais ça fait 16 ans qu’il est aux Saracens et il a peut-être juste envie de jouer ailleurs ».
Propos recueillis par Sébastien DUVAL
© 2024 AFP
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