Nepo Laulala, finaliste de la Coupe du monde avec les All Blacks, cherche encore ses marques à Toulouse avant d’aller défier l’Ulster samedi en Champions Cup, une compétition dans laquelle il se sent pour l’instant plus à l’aise qu’en championnat.
Le pilier d’origine samoane, arrivé fin novembre sur les bords de la Garonne, a passé les fêtes de fin d’année sans sa femme et leurs trois enfants de 7 mois, 3 et 5 ans, toujours en Nouvelle-Zélande.
L’ancien deuxième ligne Iosefa Tekori, resté dans l’environnement toulousain après avoir raccroché ses crampons, « a eu la gentillesse de (l)’inviter chez lui », mais cela n’a pas complètement fait oublier leur absence.
« C’était un peu difficile, mais je les verrai bientôt », dit à l’AFP Laulala, soulagé d’avoir enfin trouvé une maison pour y accueillir sa famille dans les prochaines semaines.
« Je voulais m’occuper de tout ça avant qu’ils arrivent, sinon ça aurait été compliqué pour ma femme avec trois enfants en bas âge », explique l’international néo-zélandais (53 sélections), d’une timidité naturelle malgré ses 133 kg.
Le « petit » frère de Casey Laulala, ancien centre et entraîneur au Racing 92, n’est pas non plus encore tout à fait installé rugbystiquement.
« Le style de jeu du Top 14 est totalement différent de celui du Super Rugby (championnat de référence de l’hémisphère Sud) », reconnaît le transfuge des Blues d’Auckland. « Ce n’est pas aussi rapide, mais les contacts sont plus durs. C’est différent aussi en mêlée ».
« Je commence tout doucement à m’y faire. Encore quelques semaines à jouer en Top 14 et ça devrait venir », espère-t-il. « Je ne voudrais pas que ça prenne trop de temps ».
Le néo-Toulousain se dit « plus familier » du jeu développé en Champions Cup et ça tombe bien: la compétition intercontinentale est de retour avec un déplacement ce week-end chez la province irlandaise de l’Ulster avant de recevoir les Anglais de Bath la semaine prochaine.
– Après Faumuina et Franks –
Encore en cours de transition dans sa nouvelle vie, Laulala ne regrette pas pour autant d’être sorti de sa zone de confort: « Je savais que mon histoire avec la Nouvelle-Zélande se terminerait après la Coupe du monde. Il était temps de passer à autre chose ».
Le joueur de 32 ans a « toujours un peu en travers de la gorge » la finale perdue contre l’Afrique du Sud (12-11) en octobre dernier au Stade de France, lors de laquelle il est entré en cours de jeu.
« Je voulais vraiment terminer ma carrière internationale au sommet », raconte-t-il. « Mais c’est la vie, il faut l’accepter et tourner la page. Je ne veux pas que ça m’empêche d’aller de l’avant, ça appartient désormais au passé ».
Le présent, c’est désormais Toulouse, où il perpétue une tradition naissante au poste de pilier droit en succédant à ses compatriotes Charlie Faumuina (2017-2023) et Owen Franks, joker pendant la Coupe du monde.
Le timide père de famille a retrouvé un autre ancien All Black, Jerome Kaino, membre du staff toulousain, sur lequel il s’appuie beaucoup au quotidien.
Son intégration chez les Rouge et Noir a tout de même connu quelques couacs, comme celui récemment partagé avec humour par son nouveau coéquipier Peato Mauvaka, international français d’origine néo-calédonienne: « Il (Laulala) essayait de me parler à une soirée, mais il pensait que j’étais Tongien ou Samoan et ne comprenait pas pourquoi je ne lui répondais pas… »
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