Le sélectionneur Fabien Galthié a reconnu jeudi que le XV de France, sévèrement battu par l’Irlande (38-17) en ouverture du Tournoi des six nations, traversait « clairement un moment difficile » avant d’affronter l’Ecosse samedi à Edimbourg.
. La claque irlandaise
« Nous avons chuté, nous avons perdu, nous avons été battus. Dans le vestiaire, à chaud, ce n’était pas le temps de l’analyse, mais de la solidarité. Dans ces moments-là, on s’appuie sur les valeurs du rugby, de notre sport: solidarité, courage, engagement (…) Dès lundi, dès que nous nous sommes projetés sur le match de samedi, c’était vraiment un grand bonheur, une grande joie, que de retravailler sur l’analyse du match, ce qui avait marché, ce qui n’avait pas marché. Beaucoup de choses n’ont pas marché. Le grand bonheur, c’était surtout de faire appel à la notion de groupe, de confiance. Il faut que les joueurs sentent notre confiance et nous sentons aussi la leur. Evidemment, quand tu perds, tu fais une autocritique. Nous avons toujours été très exigeants envers nous-mêmes. Cette économie, nous ne la faisons pas. Ce travail est collectif. Il est tourné vers une seule chose: faire regagner l’équipe de France ».
. Un discours qui ne passe plus aussi bien?
« Il me semble qu’au-delà d’un discours, c’est plus une méthode qui nous anime, incarner une mission et une volonté de gagner. Si on prend chacun de nous, dans le staff mais aussi chez les joueurs, nous nous sommes souvent construits dans la victoire, mais aussi dans la difficulté. Et c’est souvent dans la difficulté qu’on trouve des ressources supplémentaires pour être meilleur. Notre chemin ne ressemble pas à un long fleuve tranquille. Aujourd’hui, nous rencontrons clairement un moment difficile. C’est là que nous faisons corps, nous faisons groupe ».
. La tentation de faire des changements
« Qui dit intégrer des nouveaux joueurs, dit sortir des joueurs. Ca n’a pas été le projet depuis que l’on travaille sur la composition d’équipe. Notre volonté, c’est le groupe, c’est l’équipe, c’est la solidarité. Nous avons été performants par moments, en groupe. Nous avons perdu vendredi soir, en groupe. L’idée que nous avons, c’est de garder cette ossature et de donner bien sûr la place à des jeunes dans le coaching ».
. Cameron Woki au chevet de la touche
« Avant de parler de Cameron Woki, de son talent et de ses compétences, ce qui nous a fait cruellement défaut (contre l’Irlande), c’est de jouer sans numéro 5 pendant quasiment 70 minutes (avec les cartons jaune et rouge de Paul Willemse). On peut s’adapter, on l’a fait. Mais il nous a manqué des armes pour harceler, mettre en difficulté et défendre cette zone de conquête (…) On a laissé beaucoup d’énergie dans l’adaptation et il nous en a manqué ailleurs. C’est un des faits marquants de ce match ».
. Louis Bielle-Biarrey de retour à l’aile
« C’est d’abord un joueur qui apporte de la vitesse. Il a un autre profil que Yoram (Moefana). Il a l’habitude de jouer à l’aile et couvre aussi le poste d’arrière. Thomas Ramos couvre le poste de 10. Dans un stade (Murrayfield) où les dimensions sont les plus grandes en Europe, on imagine qu’on aura besoin d’un apport de puissance supplémentaire, au poste d’ailier ou de centre, sur le scénario probable du match. C’est là que Yoram va nous apporter toute sa palette, il peut jouer indifféremment premier ou second centre et aux ailes ».
© 2024 AFP
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