Le Plessis-Robinson (France), 11 mai 2022 (AFP) – Face à La Rochelle, finaliste malheureux l’an dernier, le Racing 92 devra « prendre l’initiative » en demi-finale de Coupe d’Europe dimanche, prévient le centre Gaël Fickou à l’AFP.
Trois fois finaliste, le club francilien n’a jamais remporté la compétition continentale.
Q: A chaque fois que le Racing 92 a franchi les quarts de la Coupe d’Europe, il est parvenu en finale. Qu’est-ce que cela vous inspire?
R: « J’espère que cette stat’ va marcher encore une fois (sourire), et que cette fois-ci on ira en finale pour la gagner. Mais d’abord il nous reste deux matches. Certes, on n’est pas loin du but, mais on n’y est pas encore. La Rochelle est une équipe redoutable, très bonne depuis pas mal d’années, donc ça ne va pas être simple (…) Physiquement, cela va être un très gros match. A nous de prendre l’initiative car quand on le fait, on est redoutables ».
Q: Face à vous, La Rochelle est réputée pour sa puissance physique, comment allez-vous vous y prendre?
R: « C’est vrai qu’ils ont des joueurs très puissants, très solides, beaucoup d’internationaux, beaucoup d’expérience. Ils sont très performants depuis quelques années, devant notamment, même si derrière, ils ont énormément de qualités aussi. C’est une équipe assez complète finalement, qui va être redoutable en phase finale. C’est un match tournant pour nous, car il faut savoir battre les meilleurs pour gagner des titres. »
Q: Le titre de champion d’Europe manque au palmarès du Racing 92. Est-ce une source de motivation supplémentaire?
R: « A part Toulouse, Toulon et Brive, aucun club français na gagné la Coupe d’Europe donc ce serait beau d’écrire l’histoire pour le Racing. C’est une compétition très relevée, rare à gagner, unique (…) Même si on est encore loin de tout ça, on en rêve tous. »
Q: Vous devriez retrouver dimanche Jonathan Danty (forfait en quart, ndlr), votre ex-coéquipier au Stade français, qui joue au même poste que vous mais évolue désormais au Stade rochelais…
R: « Chacun va essayer de donner le meilleur de soi-même pour essayer de faire gagner son équipe, ce qui est normal. +Jo+ a des qualités extraordinaires, c’est un super joueur, un super gars. J’ai hâte d’y être, ça va être un gros duel encore. »
Q: Le match se disputera au stade Bollaert-Delelis à Lens et non dans votre enceinte de l’Arena où a lieu un concert ce week-end. Cela peut-il influencer le cours du jeu?
R: « Franchement, ça ne change rien, si ce n’est la surface, car forcément ça ira moins vite (que sur la pelouse synthétique de l’Arena, ndlr), ce qui peut favoriser nos adversaires. On a les qualités pour jouer sur tous les terrains, eux aussi, donc ce sera un match relevé: c’est du 50-50 et on jouera sur un terrain neutre, quoi qu’ils puissent en dire. On n’a jamais joué là-bas. Moi, je n’ai jamais vu le stade, je ne peux même pas dire à quoi il ressemble, ça va être une découverte et j’espère qu’il nous portera chance. »
Q: A titre personnel, voilà un an que vous avez intégré le Racing 92: quel premier bilan tirez-vous?
R: « Je suis content, ça se passe plutôt bien, je me sens très bien ici, humainement et sportivement. C’est un club qui veut faire des choses, grandir et gagner des titres donc ça me va complètement. J’étais sûr que ça allait se passer comme ça, donc pourvu que ça dure. De toutes les façons, je m’inscris ici dans le long terme. »
Propos recueillis par Laure BRUMONT.
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