Paris, 30 mai 2023 (AFP) – Dans 100 jours, la France accueillera le dixième Mondial de rugby de l’histoire (8 septembre-28 octobre), pour la première fois en favorite, un statut que les Bleus partageront avec l’Irlande, les All Blacks et les champions en titre sud-africains.
Vingt équipes réparties en quatre poules, 48 matches disputés dans neuf stades: la France va vivre à la rentrée pendant presque deux mois au rythme du rugby sur tout son territoire, une sorte de « test » avant d’accueillir les Jeux olympiques à l’été 2024.
« On a hâte, les gens ont hâte et je pense que ça va être une belle Coupe du monde », déclare à l’AFP le demi d’ouverture du XV de France Romain Ntamack, dont ce sera le deuxième Mondial après celui de 2019 au Japon, où les Bleus avaient atteint les quarts de finale.
A un peu plus de trois mois du match d’ouverture contre les mythiques All Blacks, au Stade de France, « ça monte tout doucement. A chaque fois qu’on croise des gens, ils nous (en) parlent », ajoute le N.10 du Stade toulousain (24 ans, 36 sél.), fils d’Emile, vice-champion du monde en 1999.
Versés dans la poule A aux côtés de la Nouvelle-Zélande, mais aussi de l’Italie, de l’Uruguay et de la Namibie, les hommes du sélectionneur Fabien Galthié pourraient rencontrer dès les quarts l’Irlande, première nation mondiale, tout juste auréolée d’un Grand Chelem dans le Tournoi des six nations.
Le XV du Trèfle de Josh van der Flier, élu meilleur joueur au monde en 2022, a hérité d’une poule compliquée, la B, puisqu’il devra se débarrasser des Springboks, titrés en 2019, mais aussi de l’Ecosse, en forme, des Tonga et de la Roumanie.
– « Aller jusqu’au bout » –
Interrogé sur le statut de favori des Bleus, le demi de mêlée Antoine Dupont (26 ans, 47 sél.) s’en est plutôt réjoui: « c’est la première fois que ça arrive, on ne va pas s’en plaindre ».
« On y croit, on n’a jamais eu d’équipe de France aussi bien préparée (…), donc à nous de faire le job et d’aller au bout », a ajouté le capitaine des Bleus, en dévoilant une statue de cire à son effigie au musée Grévin de Paris.
De quoi attiser l’appétit des supporteurs français parmi les deux millions de spectateurs attendus, dont 600.000 viendront de l’étranger.
Pour célébrer ce « J-100 », le comité d’organisation France-2023 a prévu plusieurs manifestations ce mercredi dans les villes hôtes.
« On a hâte d’être au soir du 8 septembre, quand le président de la République et celui de World Rugby déclareront ouverte la 10e Coupe du monde », dit à l’AFP le directeur général de France-2023, Julien Collette.
– « Long chemin » –
Cette compétition, remportée à trois reprises par la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud, deux fois par l’Australie et une seule fois par une nation européenne (l’Angleterre en 2003), est qui plus est « très ouverte cette année », se réjouit-il.
Le lancement du Mondial sera en tous cas « l’aboutissement d’un long chemin », qui ne s’est pas fait sans heurts, France-2023 ayant été secoué l’an dernier par « l »affaire Claude Atcher », du nom de l’ancien DG visé par une enquête pour harcèlement moral au sein de l’institution, où il avait fait régner un « management par la terreur ».
« Depuis septembre (et l’éviction d’Atcher, ndlr), nous travaillons en étroite collaboration avec les autres parties prenantes (World Rugby, Etat, FFR et collectivités locales) », contrairement à « avant », explique M. Collette.
Quant au climat social en interne, il est désormais « sain », même si surmonter le traumatisme « n’a pas été simple et a laissé des traces », précise encore le patron de France-2023.
S’agissant des retombées économiques, elles devraient se ressentir avant même le début de l’épreuve puisque une partie de « l’héritage » de la Coupe du monde -les quelque 45 à 50 millions d’euros de bénéfices attendus- a commencé à être redistribuée en faveur de projets de développement pour le rugby français.
© 2022 AFP
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