Demi-finale du Top 14 : Le Stade toulousain face à l’imprévisible Racing 92


Saint-Sébastien (Espagne), 8 juin 2023 (AFP) – Le Stade toulousain, après avoir régné sur la phase régulière, a un statut à assumer avec sa cohorte d’internationaux contre l’imprévisible Racing 92 en demi-finale du Top 14 vendredi (21h05) au stade d’Anoeta de Saint-Sébastien, au Pays basque espagnol.

Biarritz et Bayonne, en voisins, avaient pris l’habitude dans les années 2000-2010 de délocaliser leurs grandes affiches dans l’enceinte habituelle des footballeurs de la Real Sociedad, dont la capacité a été portée depuis à 40.000 places.

Mais à part quelques entraîneurs et le Racingman Wenceslas Lauret, déjà venu du temps où il évoluait au BO, l’immense majorité des acteurs de ce dernier carré du Top 14 fouleront pour la première fois l’impeccable pelouse basque.

« C’est un lieu magnifique, j’adore », a dit à l’AFP l’ailier argentin du Racing Juan Imhoff. « Je sais que de nombreux joueurs (Max Spring, Baptiste Chouzenoux…) ont de la famille à côté, donc c’est important pour eux. Ca va être une fête, mais pour l’instant, on ne pense pas au contexte ».

– « Aucune excuse » –

Le contexte de la première demi-finale, avant La Rochelle-Bordeaux-Bègles samedi (17h00), est on ne peut plus clair sportivement, avec un grand favori, Toulouse, qui a passé en tête 24 des 26 journées de la saison.

« A nous d’être capables d’assumer, comme on l’a fait en 2019 et 2021 », a posé le manager toulousain Ugo Mola. « Ca fait trois fois, sur les quatre derniers championnats joués, qu’on termine premier. Il y a une forme de régularité, mais malheureusement on ne se paye qu’en gagnant ».

Ses joueurs, assurés depuis longtemps d’être du rendez-vous de Saint-Sébastien, s’y présentent beaucoup plus frais qu’ils ne l’étaient l’an passé avant de se faire surprendre par Castres (24-18) au même stade de la compétition.

Ils ont même goûté au luxe d’un stage au Portugal la semaine dernière, dans des conditions climatiques semblables à celles qui les attendent vendredi soir au Pays basque, pendant que le Racing passait par la case barrage.

« On n’aura aucune excuse sur le plan physique et de la préparation », a assumé François Cros, qui se méfie de l’adversaire francilien, vainqueur le week-end dernier sur le terrain du Stade français (33-20) et toujours capable de fulgurances offensives.

« Avoir gagné le barrage à l’extérieur leur donnera peut-être un supplément d’âme et de confiance », a prévenu le troisième ligne international des Rouge et Noir. « C’est une équipe qui a de l’appétit et l’envie de sauver sa saison ».

– Le Racing « sans pression » –

Eliminé dès les poules de la Champions Cup, le club des Hauts-de-Seine, monstre d’inconstance, a terminé la phase régulière du championnat à la cinquième place et embrasse volontiers son statut d’outsider.

« On sait qui on va affronter. Sur l’ensemble de la saison, Toulouse a été beaucoup plus constant que nous », a souligné le manager des Racingmen Laurent Travers. « Ce n’est pas du tout de la langue de bois, c’est la réalité. Ils ont été beaucoup plus performants et ça se voit sur le plan comptable, mais aussi au niveau rugbystique. Il faut être lucide ».

« Ils (les Toulousains) finissent premiers du championnat loin devant. Ils ont un groupe avec énormément d’internationaux. Ils ont gagné deux fois contre nous (cette saison)… », a appuyé le centre international Gaël Fickou. « On vient sans pression, pour jouer un grand match de rugby. Tout est possible, on le voit chaque année. On a aussi notre carte à jouer ».

L’Espagne doit rappeler quelques bons souvenirs au Racing. Il y avait été sacré champion de France en 2016 à l’issue d’une finale délocalisée au Camp Nou de Barcelone en raison de l’Euro de football en France. Son dernier titre en date.

© 2022 AFP

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