Paris, 11 juin 2023 (AFP) – Candidat de l’opposition à la présidence de la FFR, Florian Grill veut jouer la carte de l’apaisement et estime que le rugby français a, avant tout, « besoin d’unité » dans un entretien accordé à l’AFP avant l’ouverture du vote lundi.
Q: Considérez-vous le « premier tour », avec onze sièges glanés sur douze, comme un plébiscite ?
R: « C’est en tout cas une vraie satisfaction, au-delà de nos attentes. Mais on n’est pas du tout mû par la revanche. On a le sentiment d’avoir beaucoup travaillé. Ce résultat, ce n’est pas l’effet d’une campagne. C’est des années de boulot. On a commencé, on était douze, on a maintenant 500 adhérents, des groupes de travail sur les compétitions, l’arbitrage, les différentes pratiques du rugby… C’est le fruit du travail. »
Q: Si vous étiez élu, vous seriez contraint à une cohabitation puisque vous ne seriez pas majoritaire au comité directeur…
R: « Je ne suis pas du tout inquiet (…) Il y a des élus qui sont des bénévoles du rugby et qui comprendront qu’il faut écouter la demande des clubs et ne pas s’opposer bêtement. On est à trois mois d’une Coupe du monde, il y a besoin d’unité dans le rugby français. Je suis un chef d’entreprise rationnel et raisonnable: cette Coupe du monde a été gagnée par les équipes et par la gouvernance en place donc ce n’est pas illégitime qu’ils aillent au bout. On se chargera de piloter l’héritage, on veut se concentrer sur le rugby à huit ou dix ans. On aurait très bien pu faire notre le slogan +Tous unis derrière le XV de France+. La cohabitation se fera naturellement avec des gens de bonne volonté. »
Q: Quelle serait votre première mesure si vous étiez élu ?
R: « Il y a un gros travail à faire sur le rugby territorial. C’est une priorité absolue: on veut travailler avec les ligues sur un redécoupage pour retrouver de la proximité, relancer les boucliers territoriaux (championnats régionaux, ndlr). C’est des souvenirs pour la vie. Il faut laisser à tous les niveaux la possibilité d’être champion de France et d’avoir un bouclier au bout. Et pour ça, il faut l’accompagner avec des financements. Après, on a des gros enjeux stratégiques qui touchent une dimension plus nationale voire internationale: retrouver de la crédibilité. Il faudra également gérer la question du Stade de France: chaque match non joué au Stade de France, c’est deux millions et demi de manque à gagner sur le résultat pour la Fédération. Il y a également des enjeux de RSE (responsabilité sociétale des entreprises) énormes autour de, par exemple, l’eau (…) penser différemment l’électricité. Les commotions cérébrales, c’est aussi un sujet. »
Propos recueillis par Nicholas Mc ANALLY
© 2022 AFP
Coffrets Cadeaux autour de la Truffe Noire : Truffes VIP