Perpignan, 13 mai 2023 (AFP) – Le supplément d’âme de Perpignan, à la lutte pour son maintien en Top 14, lui a permis samedi, lors de la 25e et avant-dernière journée, de s’offrir à domicile une victoire précieuse sur le leader, Toulouse (26-21), déjà qualifié pour les demi-finales.
L’Usap en voulait plus. Porté par son bouillant public d’Aimé-Giral, à guichets fermés pour la cinquième fois d’affilée (14.158 spectateurs), le club catalan, retombé le week-end dernier sous la menace de la lanterne rouge, Brive, garde son destin entre les mains.
Il serait assuré de conserver sa 13e place, synonyme de barrage contre le finaliste malheureux de Pro D2, en cas de victoire à Castres lors de la dernière journée, dans deux semaines, pendant que son rival corrézien se déplacera à… Toulouse.
Les Rouge et Noir n’avaient eux plus grand-chose à attendre de ses leurs derniers matches de la phase régulière, si ce n’est la première place, surtout honorifique.
Ils avaient tout de même promis de jouer le jeu jusqu’au bout, histoire de maintenir le groupe sous pression dans l’optique de la demi-finale le mois prochain à San Sebastian, et leur entame de match l’a confirmé.
Mais sans sa charnière internationale Dupont-Ntamack, laissée au repos en compagnie de plusieurs autres cadres, le Stade toulousain a pris en première mi-temps une leçon de réalisme.
Malgré une ligne de trois-quarts très amoindrie par les absences de Mathieu Acebes, Alistair Crossdale, Jeronimo De la Fuente et Afusipa Taumoepeau, forfait de dernière minute, les Perpignanais ont marqué sur leurs deux seules occasions.
D’abord grâce à leur ouvreur Jake McIntyre (17e), à la suite d’un 50-22 qu’il avait lui-même trouvé, puis par leur ailier Lucas Dubois (26e) au milieu d’une défense poreuse.
Après avoir vendangé trois grosses occasions d’essais dans les huit premières minutes, le Stade toulousain a finalement été récompensé de sa domination par Matthis Lebel (30e) et Thomas Ramos (34e), parti dans un intervalle au bord d’un ruck.
Face au vent, les hommes d’Ugo Mola ont été moins en vue dans le deuxième acte et un ancien de la maison toulousaine, Tristan Tedder, leur a fait payer leur indiscipline en empilant les pénalités.
Leur point de bonus défensif est anecdotique. Les quatre empochés par l’Usap le sont beaucoup moins.