Après leur victoire sur Tyrosse, les Tarbais se déplaçaient à Marmande avec la ferme intention de s’imposer afin de réduire l’écart de neuf points qui les sépare toujours de Saint-Jean-de-Luz. Les Bigourdans s’attendaient à livrer une rencontre très acharnée et elle le fut de bout en bout.
Ce sont les Marmandais qui tirent les premiers avec leur ouvreur Thomas Fontalirant, après une faute tarbaise sur un ballon porté. Les Haut-Pyrénéens mettent la main sur le ballon et Jean-Baptiste Claverie concrétise cette belle période de domination en passant trois pénalités. Le métronome bigourdan a l’occasion à deux reprises de creuser un peu plus l’écart mais il échoue d’un rien des 50 mètres en biais puis des 40 mètres. Les Lot-et-Garonnais, toujours sous pression, se retrouvent en infériorité numérique après le carton jaune infligé à leur centre Bruno Mantovani pour anti-jeu. Les Tarbais se lancent à nouveau à l’attaque mais échouent à deux reprises par maladresses sur deux belles percées de leur fer de lance Cohen Masson puis de leur centre Johan Paulet. Les Marmandais laissent passer l’orage et toujours à quatorze répondent de la plus belle des manières. Après une première percée de leur ailier Gauthier Bares, bien repris par William Pees, le ballon est porté au large et Thomas Fontalirant d’un judicieux coup de pied à suivre envoie Enzo Visade en terre promise. Avec la transformation du bord de touche de son ouvreur, l’USM passe pour la première fois devant au score. Les Tarbais réagissent aussitôt ! Ils échouent une première fois de peu pour un en-avant à deux mètres de la ligne, sur une très belle action menée par leur arrière William Pees. Sur la pénaltouche qui suit, les Bigourdans enclenchent un magnifique ballon porté et leur pilier gauche Maxime Escur plonge dans l’en-but marmandais. Les deux formations atteignent alors la pause sur le score de 14 à 10 en faveur des Haut-Pyrénéens.
Au retour des vestiaires, les Tarbais ont une occasion en or lorsque leur troisième ligne centre Cohen Masson se met à nouveau en évidence sur une belle échappée. Malheureusement, la passe mal assurée du Néo-Zélandais ne parvient pas à son ailier Morgan Rubio pour un essai imparable. Les deux équipes se répondent alors coup pour coup. Les défenses prennent le pas sur les attaques et le capitaine bigourdan Mikaël Lacroix écope d’un carton jaune. Les Marmandais vont mettre à profit leur dix minutes de supériorité numérique ! Leur buteur Thomas Fontalirant réduit dans un premier temps l’écart avec une pénalité des 35 mètres en biais. Puis, après un gros temps fort le demi de mêlée Thomas Sylvestre reprend le coup de pied à suivre de son centre Baptiste François et pointe en coin le second essai de l’USM. L’inévitable Thomas Fontalirant passe la transformation du bord de touche. Menés 20 à 14, les « Rouge et Blanc » ne baissent pas les bras, bien au contraire ! Ils ripostent dans la foulée ! Leur centre Johan Paulet intercepte un ballon d’attaque marmandais et file inscrire l’essai, au bout d’une course de cinquante mètres. Avec la transformation de Jean-Baptiste Claverie, les Tarbais reprennent un petit point d’avance à l’heure de jeu. Les Lot-et-Garonnais repartent alors à l’assaut du camp adverse. Ils enchaînent et poussent les Haut-Pyrénéens à la faute. Leur ailier Gauthier Bares ne laisse pas passer l’occasion de redonner deux points d’avance aux siens. Les « Rouge et Blanc » réagissent à nouveau avec un très beau ballon porté écroulé à cinq mètres de la ligne de l’USM. Des 22 mètres en biais, Jean-Baptiste Claverie échoue malheureusement dans sa tentative. Les Bigourdans ne s’avouent pas pour autant vaincus et essaient de l’emporter sur un ultime ballon porté encore illicitement stoppé.
Les Tarbais, qui ont montré beaucoup de caractère, peuvent nourrir des regrets à l’issue de cette rencontre ô combien acharnée. En effet, ils auraient pu l’emporter s’ils avaient concrétisé toutes leurs occasions. Dans quinze jours, un nouveau déplacement périlleux les attend. Cette fois-ci chez les Basques de Nafarroa tombeurs sur leur terre du leader albigeois.
Hervé Cazcarra