Paris, 24 fév 2023 (AFP) – Devenu père pour la première fois, l’ouvreur écossais Finn Russell a gagné en maturité tout en restant génial et imprévisible: il sera une fois de plus l’une des principales menaces pour les Bleus, dimanche au Stade de France lors de la 3e jourenée du Tournoi des six nations de rugby.
Depuis fin novembre, le clan Russell a vu débarquer la petite Charlie, premier enfant du couple que le joueur de 30 ans forme avec l’heptathlète britannique Emma Canning.
Coïncidence ou pas, Finn Russell enchaîne depuis les performances de haut niveau autant que les fulgurances. Terriblement efficace sans jamais se prendre au sérieux, l’ouvreur du Racing 92 donne l’image d’un joueur plus mûr.
« Devenir père, ce n’était pas le plus important pour moi. Ça m’a surtout fait un choc quand j’ai découvert que ma partenaire était enceinte, cela m’a immédiatement donné une nouvelle responsabilité. Ce n’était plus seulement moi, nous allions être trois », a raconté récemment l’ouvreur.
« Les premières années, je vivais seul à Paris. Emma a déménagé juste après le Tournoi l’année dernière. Le fait d’avoir quelqu’un à mes côtés jour après jour m’a probablement un peu aidé, sans que je me rende compte que j’en avais besoin. Partager la responsabilité de sa grossesse, ça m’a sans doute beaucoup aidé. C’est probablement un facteur important dans la façon dont je joue en ce moment. C’était quelque chose dont j’avais besoin », a-t-il encore raconté.
– Toujours atypique –
Alors, fini les extravagances et cet éternel sourire que Russell arbore en toutes circonstances ? L’ancien maçon, devenu maître d’oeuvre, demeure un joueur atypique, distributeur en chef de caviars pour le XV du Chardon. Sa relation avec le sélectionneur Gregor Townsend est désormais apaisée et cela a également un impact sur son influence dans le jeu écossais.
Mieux, loin de son image de joueur parfois un peu trop nonchalant, dont les feintes déroutent autant ses adversaires que ses partenaires, Russell est un bosseur, qui affiche une profonde connaissance du jeu, un grand désir d’apprendre et de progresser.
Quasi injouable depuis novembre, il a enchaîné les grandes performances dans le Tournoi des six nations: homme du match face au pays de Galles (35-7), meilleur joueur de la deuxième journée, deuxième meilleur marqueur (19 points), meilleur passeur décisif (3)… Russell le magnifique porte l’Écosse sur ses épaules et le XV du Chardon se met à rêver d’un premier titre depuis 1999 après ses deux victoires en deux matches avec celle en Angleterre (29-23).
Pour le troisième ligne de Toulouse François Cros, le maître à jouer écossais « fait un début de compétition assez incroyable ».
– « Bien dans sa peau » –
« Il est en forme et ça se voit dans la confiance avec laquelle il joue. On voit qu’il est détendu, qu’il est vraiment bien dans sa peau », explique son ancien partenaire de la charnière Greig Laidlaw dans un entretien à l’AFP.
« Sa confiance et sa maturité se font sentir. Contre l’Angleterre, il a très bien fait les choses simples. Dans les grands moments, il ne cherchait pas à faire sortir un lapin du chapeau. Il a vraiment mûri », a ajouté l’ex-demi de mêlée de l’Écosse.
« Finn est un joueur incroyable, il l’a toujours été. Et l’avoir en grande forme ne peut qu’être bénéfique pour nous », souligne le troisième ligne de l’Ecosse Matt Fagerson.
« Il a toujours eu cette réputation d’électron libre. Emma a eu une influence énorme sur lui. La preuve ? Après le match contre l’Angleterre, on était en train de boire quelques bières et c’est Finn qui est venu nous dire de rentrer pour aller au lit. C’est la première fois qu’il nous fait ça en six ans ! Peut-être qu’on peut dire qu’il a mûri… »
© 2022 AFP
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